La HAS est tout ouïe devant le Collectif Fakemed

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La HAS est tout ouïe devant le Collectif Fakemed

C’est en délégation que le collectif Fakemed a débarqué le 2 avril dernier, dans la matinée, au siège de la Haute autorité de santé (HAS). À quatre (Dr Jérémy Descoux, Dr Thomas Gille, Dr Matthieu Calafiore et François Maignen), ils ont été auditionnés par la commission transparence, suite à la saisine de la HAS par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, en aout 2018. Objet de la saisine : recueillir l’avis de la commission de la transparence (CT) sur le bien-fondé des conditions de prise en charge et du remboursement des médicaments homéopathiques. En janvier dernier, la HAS a donc lancé un appel à contribution, auquel a répondu le collecfif Fakemed, via un rapport d’une vingtaine de pages, mis en ligne sur leur site. « Le rapport a été salué et félicité par des membres de la commission transparence », informe le Dr Jérémy Descoux, président du collectif Fakemed, et présent à l’audition.

Résultat, Fakemed a reçu sa convocation pour l'audition du 2 avril il y a un dizaine de jours. « La HAS a décidé d’auditer des auteurs pertinents », ajoute le président du collectif dont certains membres sont poursuivis par le syndicat national des homéopathes. Devant la commission de la transparence, les membres de Fakemed ont défendu leur point de vue : « Nous avons apporté une contribution pour dire qu’il n’y a pas d’efficacité démontrée de l’homéopathie. Son bénéfice sociétal est contredit par différentes études. Sous-estimation des risques et retard de prise en charge ont été documentés à plusieurs reprises par différentes études, du fait de la prise d’un traitement homéopathique. Ce sont des éléments que nous avons apportés à la HAS. Le recours à une médecine alternative entraine des retards de prise en charge et de recours à la médecine conventionnelle. » La HAS devrait rendre son verdict sur l’homéopathie, en juin prochain, sous réserve de la phase contradictoire. Invités par la HAS, les membres du collectif Fakemed devront par ailleurs répondre à des convocations de la justice ordinale, pas aussi convaincue par la pertinence de leurs contributions que la Haute autorité de santé... 

 

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