
C’est un événement à marquer d’une pierre blanche. La conférence nationale des doyens des facultés de médecine a décidé le 6 novembre de s’associer au mouvement de grève dans les établissements publics et privés de santé du 14 novembre, « en raison de la gravité de la situation et des enjeux liés à la formation et à la recherche des futurs médecins ». Contacté le 6 novembre par WUD, le professeur Jean Sibilia, président de la conférence des doyens, s’était dit solidaire du mouvement du 14 novembre, sans pour autant s’étendre sur les moyens d’actions. « Nous sommes solidaires de ce mouvement pour la sauvegarde de l’hôpital public et du CHU en particulier, mais aussi pour plus de moyens », nous avait-il déclaré. C’est à la suite d’un rendez-vous au ministère de la Santé le 6 novembre en fin d'après-midi que la décision fut prise de rejoindre le mouvement du 14 novembre et d’organiser cette journée faculté morte.
La Conférence Nationale des Doyens des Facultés de médecine a pris la décision de s'associer à ce mouvement "Sauvons l'Hôpital Public", en raison de la gravité de la situation et des enjeux liés à la formation et à la recherche des futurs médecins @MinSoliSante @CollectInterHop
— Benjamin Terrier (@TerrierBen) November 6, 2019
L’appel à la grève du 14 novembre est suivi par la quasi totalité des confédérations, les collectif inter-urgences, inter-hôpitaux, les syndicats d’internes... Leurs revendications sont les suivantes :
- Le recrutement de professionnel.le.s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire.
- La revalorisation générale des salaires et reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s
- Le renforcement des moyens financiers significativement pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM à au moins 5% et donc de la Loi concernant le PLFSS
- L’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits.
- De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire.
- La reconnaissance de la pénibilité de nos métiers pour un départ anticipé à la retraite à taux plein et un maintien des régimes spéciaux
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