Après le syndicat de praticiens hospitaliers SNPHARE, c’est maintenant au tour du syndicat Jeunes médecins de se plaindre de n’avoir pas été invité au Ségur de la Santé. Dans un communiqué de presse, le syndicat Jeunes médecins « prend acte de la volonté du Ministère de la Santé d'exclure Jeunes Médecins des discussions ayant trait aux réformes de notre système de santé dont celle de l'hôpital ». Jeunes médecins va même jusqu’à affirmer que le « ministère tourne délibérément le dos à celles et ceux qui encore hier étaient applaudis en Héros de la Nation et qui demain seront le fer de lance d'une institution que l'on espère rénovée ». Jeunes médecins accuse le ministère de se comporter de manière antidémocratique et rappelle par là même que le syndicat a acquis le statut de syndicat représentatif à l’issue des élections du 25 juin et du 2 juillet dernier. Lyrique, le syndicat Jeunes médecins affirme que le ministère ouvre une brèche « pour l'ensemble des populismes qui considèrent qu'il n'y a d'autres moyens pour se faire entendre que de passer par toute forme de radicalité ». Le syndicat de jeunes médecins annonce qu’il compte saisir « les juridictions compétentes » pour faire respecter le droit. Le syndicat des infirmiers et infirmières en pratique avancée Unipa n’a pas non plus été invité et s’en plaint également dans un Tweet renvoyé hier : « Cessons le mépris des acteurs de la pratique avancée ! Nous devons être intégrés au Ségur sans délais. »
Cessons le mépris des acteurs de la pratique avancée ! Nous devons être intégrés au Ségur sans délais.
@olivierveran @MinSoliSante @OrdreInfirmiers @APMinfos @EPhilippePM @JulienneKatia @nicolenotat @WhatsUpDoc_mag @infirmierscom @karen_ramsay04 https://t.co/zUiEZGiBGv— UNIPA (@UNIPA9) May 26, 2020
Surtout, le collectif Inter-urgences, à l’origine de la grève des urgences depuis mars 2019, a été « disqualifié du processus de concertations au motif d'une posture sectorielle ». Dans un communiqué de presse, le Collectif dit néanmoins apporter sa confiance aux « organisations avec lesquelles nous travaillons depuis le début, le Collectif inter-hôpitaux, Sud et la CGT ». Et d’ajouter : « Les soignants étant au cœur de cette réforme supposée ambitieuse, nous nous étonnons de la sur-représentativité des médecins au sein de cette concertation. Le collectif promet néanmoins de rester présent « dans les hôpitaux et les espaces publics chaque semaine, avec en point d’orgue le 16 juin et la mi-juillet ».
Disqualifiés du processus de concertations au motif d'une posture sectorielle, nous investirons les dispositifs de retour d'expérience. A défaut d’échanger au sein du comité,nous débattrons dans les hôpitaux et les espaces publics,avec en point d’orgue le 16 Juin et la mi Juillet pic.twitter.com/tCGO96JGiV
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) May 26, 2020