J'ai simulé

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La simulation vue par une jeune anesthésiste-réanimatrice

J'ai simulé

Lucilia, fraîchement diplômée, a participé à la simulation in situ organisée par l’Ecole Européenne de Chirurgie à l’Institut Gustave Roussy. Elle répond aux questions de What’s up doc.

Lucilia a déjà fait de la simulation lorsqu’elle était interne, au CHU du Kremlin-Bicêtre. « C’était obligatoire », confie-t-elle, « dans le cadre de la formation des internes ». C’était le même principe qu’avec l’EEC : in situ, « avec un mannequin qui était dans un bloc opératoire, une salle à côté, une retransmission en direct et un débriefing après la séance ».

Elle pense que la simulation est un exercice à intégrer à la formation, et ce dès les études de médecine, et le plus fréquemment possible, car « la théorie et la pratique sont indissociables ».

De plus, selon Lucilia, la formation continue devrait intégrer de façon systématique l’exercice de simulation. Cela pourrait être une forme d’évaluation, « avec une sanction : suivre des cours, ou une formation spécifique, par exemple », suggère-t-elle. « Sans que ce soit dans le sens punition, mais plutôt dans le sens remise à niveau, après un congé maternité ou un congé d’arrêt de travail quelconque, cela paraît essentiel ».

Quant à la fréquence de ces séances de simulation, « pour quelqu’un qui est déjà diplômé, je dirais tous les six mois ». « Parce qu’il y a tellement de situations à risque, tellement de situations qu’on ne verra peut-être qu’une fois dans notre vie ! Mais lorsque ça arrive, il y a un patient, et il faut réussir à lui sauver la vie ».

« Il y a un côté rassurant dans la simulation. Quelque part on se dit que si on est confronté à une situation pour la première fois qu’on ne sait pas gérer, il n’y a pas mort d’homme », conclut-elle.

 

Photo : Cécile Lienhard, formation organisée par l'EEC à l'Institut Gustave Roussy.

Source:

Cécile Lienhard

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