
© Capture d'écran France TV
« J’ai une pensée pour toutes ces familles et l’ensemble du personnel. Ces conditions de travail, je les connais, et tout l’engagement de mon ministère, c’est de pouvoir les améliorer », a assuré Yannick Neuder, invité sur France Inter ce matin, en réaction à la plainte déposée contre trois ministres le 10 avril.
Pour ce faire, le ministre de la Santé et de l'Accès aux Soins a affirmé vouloir former de nouveau professionnels et rouvrir des lits « une fois que nous aurons ces soignants ».
« Il faut maintenir un niveau d'investissements importants, former davantage de professionnels de santé pour ouvrir des lits et améliorer les conditions d'accueil. C'est l'engagement que je souhaite mettre dans mon ministère », a-t-il insisté.
De son côté, Catherine Vautrin, qui dirige le grand ministère, est revenue sur la question jeudi, dans l'émission « Les 4 vérités » sur France 2, après avoir préféré dans un premier temps ne vouloir faire « aucun commentaire ».
Après avoir eu un mot pour les familles des victimes, elle a défendu la politique du gouvernement en matière d’investissement dans l’hôpital.
« Je voudrais quand même rappeler que depuis le Covid, il y a eu des revalorisations extrêmement importantes en termes de salaires, c’est le fameux Ségur dont on a beaucoup parlé, et surtout qu’il y a eu 15 milliards d’euros d’investissements pour améliorer les conditions de travail » a-t-elle dit. « L’hôpital est un joyau national, et bien évidemment, il faut continuer à investir pour les professionnels et pour les patients. »
Application de la jurisprudence France Telecom
19 personnes, soignants et veufs et veuves de soignants, ont déposé jeudi 10 avril une plainte contre Catherine Vautrin, Yannick Neuder, mais aussi Élisabeth Borne (Éducation national, Enseignement supérieur et Recherche) pour dénoncer les conditions de travail qui ont conduit au suicide de soignants de l’hôpital public.
Cette plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre des membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leur fonction.
Elle dénonce « l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire ».
L’avocate des plaignantes, Me Cristelle Mazza demande l’application de la jurisprudence France Telecom, en référence à la condamnation pour harcèlement moral institutionnel, en septembre 2022, de deux anciens dirigeants du groupe.
Pour Christelle Mazza, « n’importe quel chef d’entreprise » qui agirait de la même manière dans l’hôpital public « serait déjà condamné et l’entreprise fermée ».
Source:
AFP / France TV
Si vous saviez, dans certains hôpitaux, le harcèlement moral, l'empêchement du professionnel de santé passionné d'exercer son métier dans des conditions viables, par les cadres de santé par exemple, par même les chefs de service creuvant de jalousie de la compétence de l'autre et de son succès auprès des patients, une "petite mafia" bien enracinée au sein de certains hôpitaux de province, usant de "l'entre soi" sans aucune impunité, imposant des mesures totalement aberrantes et allant contre la bonne prise en charge de la population locale, poussant le professionnel de santé consciencieux à démissionner et s'il refuse de la faire, on lui "pourrit chaque heure de son travail", une réelle zone de "non droits " ces hôpitaux là ! Forcément, pour certains fragiles et excédés, ils pensent au pire... Pour les autres , plus libres, se battent jusqu'au bout....
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