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MSF condamne « avec la plus grande fermeté » ces tirs qui ont touché sa base de Masisi Centre dans la province du Nord-Kivu et qui « portent gravement atteinte à la protection essentielle des installations humanitaires », selon le communiqué.
« Ce matin (jeudi), l’un de nos collègues qui était à son poste dans la base de MSF de Masisi a été très grièvement blessé par balle, touché par l’un des nombreux tirs ayant affecté nos locaux ces dernières semaines. Son pronostic vital est malheureusement engagé », a précisé Stephan Goetghebuer, coordinateur des programmes de MSF au Nord-Kivu.
« Durant les tirs, un enfant réfugié dans nos locaux a également été légèrement blessé par une balle », ajoute l'ONG.
Un hôpital vidé de ses patients
Au regard du conflit qui déchire la région et des nombreux incidents violents, « MSF évalue actuellement comment adapter sa présence et ses activités dans cette zone où la population fait face à des besoins médicaux et humanitaires massifs », précise le communiqué.
Ainsi, l’Hôpital Général de Référence de Masisi, qui est soutenu par MSF depuis 2007, a reçu des dizaines de blessés de guerre ces derniers jours.
MSF explique que depuis début janvier, la cité de Masisi Centre et ses environs sont le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre combattants VDP/Wazalendo, des alliés de l’armée congolaise et le M23 appuyé par les forces armées rwandaises, qui ont également pris le contrôle de Goma. Des combats qui ont contraint des dizaines de patients atteints du mpox à fuir l'hôpital dans lequel ils été traités à l'isolement.
« Ces affrontements ont entraîné des afflux de blessés - pour la plupart civils – à l’hôpital général de référence de Masisi, soutenu par MSF, et poussé des milliers de personnes à régulièrement venir s’y réfugier, ainsi que dans la base de MSF », souligne le communiqué.
« Ce jeudi, les combats intenses, y compris à l’arme lourde, se sont déroulés au sein même de la cité, contrôlée par le M23/AFC depuis mi-janvier », a raconté Stephan Goetghebuer, ajoutant que « ces combats ont notamment eu lieu entre le bureau de MSF et le marché situé devant l’hôpital, où des milliers de personnes sont à nouveau réfugiées depuis des jours ».
Avec AFP