Après avoir annoncé à la cantonade qu’elle allait lancer un bras de fer avec le gouvernement contre certaines dispositions de la loi de transformation de la santé, l’association des internes de Marseille et de ses périphéries (SAIHM) n’a plus l’air aussi sûre d’elle. Preuve de cette hésitation, elle convoque aujourd’hui à 19h30 une nouvelle assemblée générale pour décider si, oui ou non, elle appelle à la grève pour le 22 juillet prochain.
Pourtant, le 8 juillet dernier, l’Assemblée générale avait tranché : à une écrasanté majorité, elle avait voté la grève. Cause du mouvement social : l’article 2 de la loi. Cet article stipule que « Les étudiants de médecine générale réalisent au cours de la dernière année du troisième cycle de médecine au minimum un stage d’un semestre en pratique ambulatoire. Ce stage est réalisé, dans des lieux agréés, en priorité dans les zones » blanches, soit les déserts médicaux.
Ce dernier semestre serait effectuée en autonomie supervisée et pourrait concerner d’autres spécialités. Face à cet oukaze des parlementaires, le SAIHM avait donc décidé de lancer une grève le 22 juillet, comme pour effrayer les élus qui devaient adopter définitivement le projet de loi le 23 juillet. Sauf que les autorités ont avancé le vote définitif de la loi au… 16 juillet. Résultat : la date du 22 juillet devenait caduque. Est-ce à dire pour autant qu’un mouvement de grève contre une loi qui a été adoptée devient absurde ? C’est la question que va poser ce soir le bureau du SAIHM à l’assemblée générale : « Devant ce changement de programme et de situation nous avons besoin à nouveau de votre avis et de votre soutien ! On vous attend très nombreux car une fois qu’une loi votée il est très difficile de revenir dessus !! » Et de prévenir : « La continuité du mouvement de grève qui est né de l’AG du 8 Juillet dépendra du nombre de personne présente et de leur motivation à faire bouger les choses. »