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Conjuguons les talents…
Nous sommes bientôt plus de la moitié des médecins en exercice.
Tout porte à croire que nous influençons la pratique de notre profession. Difficile pourtant de faire la part des choses entre toutes ces sources d’évolution : féminisation, surspécialisation, pluridisciplinarité et médecine scientifique, affirmation du rôle des patients, vacillement du principe de solidarité…
La féminisation est un fait social qui dépasse largement l’hôpital. Et si nous sommes entrées en nombre dans les services hospitaliers, nous sommes aussi bien entrées dans les esprits masculins, devenus plus androgynes : plus de temps pour la famille, gardes d’enfant partagées, revendications des congés paternités, respect des repos de sécurité…
Mais si l’homme devient une femme comme les autres, il n’en reste pas moins qu’il doit encore apprendre pour parcourir le chemin qui lui reste. Car pour l’heure,
il nous faut encore savoir conjuguer nos talents si l’on veut bien mûrir dans ce système : profession, carrière, famille, séduction, sentiments, enfants…
Que voulez-vous, on ne peut pas demander à l’homme d’être parfait…