Drugcam, un « œil numérique » pour sécuriser la préparation des vaccins anti-Covid

Article Article

Sécuriser la fabrication des doses de vaccin anti-Covid. C’est la mission que le Groupe Hospitalier Littoral Atlantique a confié à Drugcam, une intelligence artificielle chargée de traquer les erreurs lors des étapes de préparation.

Drugcam, un « œil numérique » pour sécuriser la préparation des vaccins anti-Covid

L’intelligence artificielle au service de la campagne de vaccination ? C’est le pari effectué par le groupe hospitalier (GH) Littoral Atlantique qui s’appuie sur un système de vidéo assistance et de contrôle pour sécuriser la préparation des vaccin anti-Covid.
 
Inventé il y a près de dix ans, ce petit bijou de technologie, baptisé Drugcam, avait d’abord été pensé pour assurer la sécurisation de la fabrication des chimiothérapies. Un outil, produit par la société Eurekam, utilisé depuis sept ans par le groupement hospitalier. Remis au goût du jour, Drugcam lui sert désormais à assurer la sécurité de la préparation des vaccins anti-Covid. « Concernant le vaccin Covid, on sait qu’il sera livré sous forme de flacons multidoses, qu’il va falloir le diluer et respecter la dose vaccinale. En cela, Drugcam a toutes ces exigences car on peut appliquer la technologie des chimiothérapies sur la préparation des vaccins », expliquait son créateur, le pharmacien hospitalier Benoît Le Franc, quelque temps avant le lancement des hostilités. « Sous les conseils de notre pharmacien Benoît Le Franc, nous avons décidé de l’utiliser quand on a compris qu’il allait falloir reconstituer les doses », nous indique de son côté le directeur général du GH Pierre Thépot, qui fût le premier à recevoir la fameuse solution ainsi conçue mercredi dernier.
 
Concrètement, de quoi s’agit-il ? Grâce à l’aide d’une intelligence artificielle, les unités Drugcam observent le manipulateur durant la préparation des doses. Vérification des étiquettes de préparation, des flacons utilisés, du solvant, des dosages des seringues… Rien n’échappe à cet œil numérique qui, en cas de pépin, alerte le manipulateur afin de stopper la préparation.
 
Entre la préparation d’une chimiothérapie et d’un vaccin pourtant, il y a un monde ! « C’est quand même du quotidien de prendre un flacon et de prendre un produit pour le doser à la bonne quantité », atteste le directeur général. Et d’ajouter : « Mais, c’est pertinent car il suffirait d’une erreur qui serait médiatisée pour nuire à l’intégralité de la campagne vaccinale ». Un outil de sécurité, donc, qui se décline en atout pour lutter contre la défiance vaccinale dans laquelle, n’oublions pas, que la France excelle !
 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers