
Dr Christelle Ratignier-Carbonneil.
© Capture TF1
"Mme Christelle Ratignier-Carbonneil est nommée directrice générale de l'agence régionale de santé Grand Est, à compter du 15 juin", indique le compte-rendu du conseil des ministres qui s'est tenu aujourd'hui.
La directrice générale de l'agence, qui pilote la politique du médicament en France, occupait son poste depuis 2020, après plusieurs années comme numéro deux.
Docteur en immuno-hématologie, Christelle Ratignier-Carbonneil a exercé plusieurs fonctions liées à l'évaluation clinique des médicaments au sein de l’ANSM entre 2002 et 2010, ensuite elle a été conseillère du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé pour les produits et les industries de santé. En juin 2012, elle est devenue directrice adjointe à la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés et dirige le département des produits de santé. C'est en 2016 qu'elle arrive à l'ANSM en tant que directrice générale adjointe, avant d'en devenir directrice générale en 2020.
Dans un communiqué de l'ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil, qui avait été renouvelée à son poste fin 2023, a indiqué que son départ à l'ARS Grand Est lui permettrait d'être "au plus près des citoyens" et des territoires, "clés de voûte essentielles à la mise en œuvre des politiques de santé".
Alexandre de la Vollpillière, actuellement DG adjoint, devrait assurer l'intérim.
Dans l'immédiat, l'exécutif n'a pas indiqué qui il proposait comme successeur, un choix qui doit ensuite être entériné par les parlementaires des commissions des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat.
L'ANSM a précisé que ce devrait être Alexandre de la Volpilière, l'un des deux directeurs généraux adjoints de l'agence, qui assurerait l'interim.
Le mandat de Christelle Ratignier-Carbonneil, commencé en pleine crise du Covid, a notamment été marqué par les polémiques autour des essais cliniques sauvages menés à l'IHU de Marseille sous la direction du controversé Pr Didier Raoult.
L'ANSM a pris plusieurs mesures contraignantes contre l'IHU ces dernières années et saisi la justice, mais certains observateurs l'ont accusée d'avoir tardé à agir.
Les années post-Covid ont également confronté l'agence aux difficultés récurrentes d'approvisionnement en médicaments, un sujet sur lequel elle a notamment tenté de mieux coordonner pharmaciens et industrie pharmaceutique.
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