Diminuer la douleur postopératoire chirurgicale : une étude française bouscule l'usage des opioïdes en anesthésie

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Les modalités d’anesthésie pourraient être remises en cause par cette étude française réalisée dans les CHU de Marseille, Montpellier, Nîmes et Nice. La recherche s’est intéressée aux déterminants de la douleur postopératoire. Les résultats ont été publiés en mars dans la revue Regional Anesthesia & Pain Medicine.​ La douleur y est davantage prégnante avec l’utilisation des anesthésiants opioïdes (rémifentanil ou sufentanil) ainsi que l’utilisation d’anxiolytiques postopératoires. Quant au lorazépam préopératoire, il ne modifie pas l’expérience de la douleur. 

Diminuer la douleur postopératoire chirurgicale : une étude française bouscule l'usage des opioïdes en anesthésie

© Midjourney x What's up Doc

Des facteurs aggravants mais d’autres protecteurs

Parmi les 971 patients opérés sous anesthésie générale, 27,9 % ont rapporté une mauvaise expérience de la douleur.

Les principaux résultats de l'analyse multi-variée interpellent puisque l’utilisation des anesthésiants rémifentanil ou sufentanil, multipliait par 27 le risque de mauvaise expérience de la douleur (OR = 26,96, p=0,01). Même effet pour les anxiolytiques postopératoires avec un risque significativement augmenté (OR=8,20 ; p<0,001). Enfin, la survenue d’amnésie périopératoire était aussi associée à une moins bonne expérience de la douleur (OR=1,58 ; p=0,001). Les chercheurs notent que l’utilisation préopératoire du lorazépan ne modifiait pas la perception de la douleur.

Inversement, certains facteurs semblaient protecteurs. C’

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