Anesthésie générale et chirurgie nous font-elles perdre la tête plus rapidement que prévu ?

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Les troubles neurocognitifs périopératoires (TNP) sont une souffrance bien identifiée dans le post-opératoire immédiat. Néanmoins leur lien avec un déclin cognitif à long terme restait, jusqu'à récemment, incertain. Une sous-analyse de la vaste étude Maastricht Aging Study (MAAS) vient éclairer cette zone d’ombre. Publiée dans l' European Journal of Anaesthesiology en début d’année, une étude longitudinale néerlandaise de 12 ans révèle une corrélation significative entre l'exposition cumulative à l'anesthésie générale et un déclin cognitif dans plusieurs domaines.

Anesthésie générale et chirurgie nous font-elles perdre la tête plus rapidement que prévu ?

© Midjourney x What's up Doc

Une cohorte robuste

L'étude a porté sur 1823 adultes âgés de 25 à 84 ans présentant un fonctionnement cognitif normal à l'inclusion. Ces participants, issus du registre de médecine générale de Maastricht, ont été évalués à trois reprises : au départ entre 1993 et ​​1996, puis à 6 et 12 ans d'intervalle.

Des résultats cliniques significatives, quoique discrets

Des modèles mixtes linéaires ont été utilisés pour analyser les effets du temps total estimé sous anesthésie générale à l'inclusion sur le développement cognitif au cours d'une période de suivi de 12 ans. Sur les quatre domaines cognitifs évalués - mémoire verbale, fonction exécutive (test CST ; p < 0,05), attention sélective / vitesse mentale (test Stroop ; p < 0,001), vitesse de traitement de l'information (LDST 

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