CHU de Guadeloupe : grévistes et population unis dans la protestation

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Un mouvement de grève est en route au CHU de Guadeloupe. Le personnel, recevant l’appui de la population locale, se plaint des conditions de travail, minées par le manque de moyens humains et matériels, notamment après l’incendie qui l’a partiellement détruit en 2017.

CHU de Guadeloupe : grévistes et population unis dans la protestation

« La situation du CHU de Guadeloupe est plus que préoccupante ». La CGT Guadeloupe (CGT) alerte sur l’état de l’hôpital, près de deux ans après l’incendie qui l’avait partiellement détruit. Le 1er août, à l’appel des organisations syndicales, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Pointe-à-Pitre, personnel de l’hôpital et population locale réunis. Ils étaient 2500 d’après les forces de l’ordre.
 
Les manifestants entendaient exprimer leur colère face au manque de moyens humains et financiers accordés au CHU, ou encore face à la vétusté des locaux. « La crise existait avant l’incendie de novembre 2017, mais elle s’est accentuée depuis cet événement et met en danger aussi bien les patients que le personnel », souligne la CGTG dans un communiqué.

Vétusté -> Incendie -> vétusté

Le 28 novembre 2017, un incendie s’était déclaré à l’étage technique, et avait mobilisé 72 sapeurs-pompiers pendant 9 heures. Cinq étages du CHU avaient dû être évacués. Immédiatement, la vétusté des locaux avait été pointée du doigt. Le CHU est dans l’attente d’un nouvel établissement qui devrait être inauguré en 2022.
 
Niveau budget quotidien, ça coince aussi. Les dettes s’accumulent pour le CHU qui « ne peut assumer dans de bonnes conditions l’approvisionnement des denrées et médicaments pour les patients », a notamment déclaré le sénateur de Guadeloupe, Dominique Théophile.
 
Depuis le 10 juillet, sous l’impulsion du personnel des urgences et de la maternité, une grève a été entamée pour dénoncer un fonctionnement perturbé depuis cet événement. Plusieurs services sont encore délocalisés, et ont adopté un fonctionnement dégradé. Pour faire entendre leur ras-le bol, une trentaine de personnes avaient même bloqué l’accès à l’établissement.
 
La direction du CHU a saisi le tribunal administratif contre la CGTG, qu’elle accuse d'être à l’origine de ce blocage et de la mise en place de barrages filtrants, et les accusant de représenter un obstacle à l’admission de patients.
 

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