Chantier du CHU de Bruxelles : savez-vous planter des CHU ?

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Vingt-cinq ans de reconstruction

Chantier du CHU de Bruxelles : savez-vous planter des CHU ?

Pendant 25 ans, le personnel du CHU Saint-Pierre à Bruxelles a travaillé au son des marteaux-piqueurs et des pelleteuses. Un chantier que la direction de l’établissement a fièrement raconté lors de la dernière Paris Healthcare Week.

 

Patrice Buyck, patronne du CHU Saint-Pierre de Bruxelles, n’est pas peu fière. Après 25 ans de travaux, le chantier de l’hôpital qu’elle dirige est enfin achevé. « Nous avons reconstruit sur site, et nous n’avons jamais interrompu d’activité », se félicitait-elle il y a quelques semaines, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la Paris Healthcare Week.

« Le deal avec les équipes soignantes, c’était de ne pas diminuer l’activité mais de s’adapter pour la maintenir, voire l’augmenter », se souvient la directrice. Des contraintes qui n’ont bien entendu pas été sans répercussions pour le personnel.

« Beaucoup de soignants sont là depuis le début du chantier, et j’en fais partie », expliquait lors de la même conférence le Pr Isabelle Loeb, directrice générale médicale de l’établissement. « Cela a été un peu compliqué, il y a eu énormément de déménagements, certaines unités ont changé plusieurs fois de locaux. »

D’ailleurs, beaucoup ont encore du mal à réaliser que les travaux sont terminés. « Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’on rencontre un chantier, une porte fermée qui ne l’était pas la veille », remarque la praticienne.

De la difficulté de rester à la page

Au-delà des problèmes d’adaptation du personnel, toute la difficulté de la reconstruction du CHU de Bruxelles a consisté à ne pas se laisser dépasser par le progrès. « Vous imaginez bien qu’en 25 ans, toutes les disciplines ont évolué en fonction de la technologie », fait remarquer Isabelle Loeb. Celle-ci se félicite des choix effectués par les équipes successives sur toute la durée du chantier.

Par exemple, il a été décidé que les activités aigües seraient concentrées sur un site, tandis que la prise en charge des pathologies chroniques serait effectuée sur un autre, . « Cela correspond aux évolutions de la médecine et aux besoins de demain », s’enthousiasme Isabelle Loeb.

Une opinion partagée par Patrice Buyck : « Aujourd’hui, on nous demande de plus en plus d’aller soigner les patients en dehors des murs », remarque la directrice. Une exigence qu’il est plus facile de satisfaire si l’on dispose d’un site dédié.

Au bout d’un quart de siècle de travaux, les dirigeants du CHU Saint-Pierre tirent donc un bilan très positif de ce chantier. À tel point qu’ils ont tenu à produire un film pour raconter leur épopée (voir ci-dessous). Certains pourront trouver qu’ils en font un peu trop. Mais après un effort d’une telle durée, on peut s’autoriser un petit moment d’autosatisfaction.

Source:

Adrien Renaud

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