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L’entreprise new-yorkaise a également attaqué Metsera et ses administrateurs pour rupture abusive de contrat, car les deux parties s’étaient entendues, en septembre, sur une acquisition valorisant la jeune société à environ 4,9 milliards de dollars.
Novo Nordisk a été rendu célèbre par ses médicaments Ozempic et Wegovy, qui imitent l’action d’une hormone appelée GLP-1 contribuant notamment à une sensation de satiété propice à la perte de poids.
Mais après une explosion de son chiffre d’affaires, le laboratoire s’essouffle du fait de l’émergence d’une concurrence féroce sur le marché américain et cherche donc des relais de croissance.
Bataille d'offres
Il vise notamment le traitement le plus avancé de l’américain Metsera, appelé MET-097i, qui ne nécessiterait qu’une injection mensuelle, alors que les produits dominants doivent être administrés une fois par semaine.
Le MET-097i est actuellement en phase 2 d’essai clinique, qui devra être suivie de la phase 3, la dernière avant commercialisation, nécessitant une étude sur une grande population de patients.
Jeudi, Novo Nordisk a pris de cours Pfizer en présentant officiellement une contre-offre sur Metsera, qui valorise la biotech à 6 milliards de dollars au minimum, avec la possibilité de porter, sous certaines conditions, le prix d’acquisition à 9 milliards.
Metsera a indiqué jeudi que les termes de son accord avec Pfizer prévoyaient que le groupe américain bénéficiait d’un délai de quatre jours pour relever son offre.
Pfizer conteste cette interprétation et a décidé de saisir la justice pour faire valoir ses droits.
Opération anticoncurrentielle
Il assure notamment qu’il n’est pas « raisonnable » d’imaginer qu’un rachat de Metsera par Novo Nordisk puisse être mené à terme, du fait d’un « risque » de rejet des régulateurs, le groupe danois possédant déjà une position majeure sur le marché des GLP-1.
Pfizer a, parallèlement, annoncé vendredi avoir obtenu le feu vert de l’Autorité américaine de la concurrence, la FTC, pour absorber Metsera.
L’opération de Novo Nordisk « est une tentative illégale menée par une société disposant d’une position de marché dominante pour diminuer la concurrence », avance le géant pharmaceutique américain.
Il met aussi en cause la construction proposée par son rival danois, avec une séquence en deux temps qui lui permettrait de prendre le contrôle avant même que ne soit rendu l’avis des régulateurs.
« Metsera est en désaccord avec les allégations de Pfizer et y répondra » devant le tribunal du Delaware, a réagi la biotech.
Sollicité par l’AFP, Novo Nordisk n’a pas donné suite dans l’immédiat.
Avec AFP
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