
© Midjourney x What's up Doc
2 948 établissements : une baisse continue
Au 1er janvier 2023, la France comptait 2 948 établissements de santé :
- 1 331 établissements publics
- 935 établissements privés à but lucratif
- 682 établissements privés à but non lucratif
C’est 1,5 % de moins qu’en 2022, et près de 25 % de moins qu’en 2003. Cette contraction s’explique principalement par des fusions ou des fermetures de structures de petite taille.
L’ambulatoire devient la norme
La transformation la plus marquante reste la progression de l’ambulatoire :
- 60 % des chirurgies sont désormais réalisées en hospitalisation de jour
- La plupart des spécialités enregistrent une baisse de la durée moyenne de séjour
- Les lits d’hospitalisation complète reculent au profit des places ambulatoires
Une tendance qui modifie en profondeur le rythme et l’organisation du travail médical.
Psychiatrie : stabilité fragile
Le nombre de lits en psychiatrie reste élevé mais continue à décroître légèrement. Les établissements publics concentrent 70 % des capacités psychiatriques. Les tensions en ressources humaines y sont particulièrement marquées et durables.
Une offre hospitalière très segmentée
Les établissements privés lucratifs dominent en chirurgie. Les établissements privés non lucratifs assurent une part importante des soins de suite et de réadaptation. Les établissements publics concentrent la psychiatrie, les urgences et une partie importante de la médecine.
Cette répartition structure fortement les parcours de soins et les opportunités d’exercice selon les spécialités.
1,3 million de professionnels et des tensions persistantes
Le système hospitalier emploie environ 1,3 million de personnes. Le personnel non médical (soignants, logistique, administratif) est très majoritaire. Le nombre de médecins hospitaliers reste globalement stable, mais les praticiens contractuels sont en augmentation dans le secteur public. Cela traduit une évolution vers davantage de souplesse, mais aussi une difficulté croissante à fidéliser.
Inégalités territoriales : un défi toujours d’actualité
Les zones rurales restent sous-dotées, malgré les regroupements et les politiques de rééquilibrage. Les grandes agglomérations concentrent l’essentiel de l’offre hospitalière. Les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) jouent un rôle croissant dans la structuration régionale de l’offre de soins.