Cas élevés : l’épidémie maintient les points de pression

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Piqure de rappel : c’est la crise (au cas où on avait oublié). Comme chaque vendredi on se donne rendez-vous pour décortiquer les données publiées par Santé publique France la veille. Au programme des indicateurs élevés, une tension hospitalière qui se poursuit et une mortalité en hausse malgré un ralentissement de la circulation du virus. 

Cas élevés : l’épidémie maintient les points de pression

Le relâchement n'est pas pour tout de suite. Dans son désormais traditionnel bulletin épidémiologique, Santé publique France indique qu'en semaine 14 (du 05 au 11 avril 2021), "les indicateurs épidémiologiques se maintenaient à un niveau très élevé, avec une stabilisation de la majorité des indicateurs", peut-on lire dans le bulletin. Petit point lumineux, "un ralentissement de la circulation virale est observé en particulier dans les départements où des mesures de restrictions renforcées avaient été mises en œuvre les 20 et 27 mars 2021".

Mais en matière de Covid, les bonnes nouvelles prévalent rarement et malgré cela, "la tension hospitalière se poursuit sur l’ensemble du territoire métropolitain et la mortalité est toujours en hausse, évolution attendue du fait de l’intensité de l’épidémie ces dernières semaines". 

En semaine 14, 230 770 nouveaux cas ont été confirmés, soit près de 33 000 cas en moyenne chaque jour. Une forte baisse des dépistages (-31%) est également à prendre en compte. Elle s'explique par la présence d'un lundi férié en  S14. Des ajustements ont donc dû être faits pour pouvoir comparer les chiffres avec ceux de la semaine 13.

Cela a permis d'établir que "le taux d’incidence (408 pour 100 000 habitants) était stable (-0,6% par rapport à la semaine 13) après quatre semaines d’augmentation, tandis que le taux de dépistage (4 438 pour 100 000 habitants) diminuait (-18,6%). Le taux de positivité (9,2%) augmentait en S14 (vs 7,5% en S13). L’arrêt des campagnes de dépistage en milieu scolaire a également pu avoir un impact sur les taux de dépistage dans le contexte de la fermeture des établissements", écrit l'institution. Les régions les plus touchées sont toujours l'Île-de-France, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

Concernant les variants, la proportion du 20I/501Y.V1, dit britannique serait majoritaire en métropole à 83%. Celle des 20H/501Y.V2 (sud-africain) ou 20J/501Y.V3 (brésilien) est stable à 3,8%

Du côté des hospitalisations, un taux stable mais une forte tension qui se maintient avec plus de 31 000 personnes hospitalisées au 13 avril. "Le taux d’admission en services de soins critiques était également stable en S14 (+2% par rapport à S13), le nombre de personnes hospitalisées dans ces services atteignant 5 969 patients le 13 avril. Le nombre de décès toutes causes et tous âges confondus était toujours significativement supérieur à celui attendu au niveau national, et dans huit régions en semaine 13. Le nombre de décès liés à la COVID-19 (survenus à l’hôpital et en ESMS) a augmenté en S13 (+10%)". 

On l'a compris, il va falloir patienter encore un peu (beaucoup) avant de vraies bonnes nouvelles. Et en attendant donc, il nous reste les gestes barrières ! 

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