Cancer : choisir l’alternatif au conventionnel, c’est mourir

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Non, l’homéopathie ne soigne (toujours) pas le cancer

Cancer : choisir l’alternatif au conventionnel, c’est mourir

Dans une étude, des chercheurs rappellent que le risque de mourir est multiplié pour la plupart des cancers lorsqu'un patient se tourne (uniquement) vers les médecines alternatives. Leur complémentarité avec les traitements médicaux n’est toutefois pas entièrement rejetée.


Sophrologie, méditation, homéopathie, acupuncture… les médecines alternatives sont légion. Mais soit elles n’ont pas encore prouvé leur efficacité, soit on a prouvé qu’elles ne fonctionnaient pas pour soigner les patients. Dans les deux cas, les auteurs d'une étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Yale (Connecticut, États-Unis), ne font pas dans le détail.

La médecine alternative est traitée dans son ensemble, et comparée à la médecine conventionnelle. Les cancers étant l’objet d’étude des scientifiques, la comparaison se fait notamment au regard de la chimiothérapie. Ils ont donc volontairement choisi 560 patients atteints de cancers non métastasés, bénéficiant d’un diagnostic dans le temps, et 280 patients- sans métastase- qui ont préféré se tourner vers les médecines alternatives. 

« C’est la chimio qui va me tuer »

A noter : les patients qui se risquent à utiliser uniquement des traitements autres que ceux conseillés par leurs médecins sont plutôt des femmes, jeunes, d’un bon niveau d’éducation et de revenus. « Je pense que nous avons tous quelques patientes en tête qui ont refusé catégoriquement nos traitements conventionnels et notamment la chimiothérapie au moment de l’annonce du parcours de soins ! », regrette le Pr Skyler Johnson, membre de l’équipe de la faculté de Yale, interrogé par Le Figaro. « En affirmant ‘c’est un poison!’, ‘c’est la chimio qui va me tuer’ », ajoute le spécialiste.

Sauf que les résultats de ces travaux sont sans appel : le risque de mourir est quintuplé pour le cancer du sein, quadruplé pour le cancer colorectal, doublé pour le cancer du poumon lorsque les patients ont recours uniquement aux médecines alternatives. En moyenne, les risques de décès liés au cancer seraient ainsi multipliés par 2,5 en moyenne, selon le type de cancer, entérinent les chercheurs. Conclusion, si ces scientifiques ne réfutent pas que la médecine alternative peut aider le patient à se remettre de la chimiothérapie, en aucun cas elle ne peut remplacer le traitement conventionnel choisi par les médecins. Homéopathie, au tapis !

Source:

Thomas Moysan

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