Ca bouchonne à la frontière Argentine-Chili : 1 300 camions bloqués par des tests Covid

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Plus de 1.300 poids lourds en provenance d'Argentine étaient bloqués ce mardi 18 janvier au principal poste-frontière avec le Chili, dans les Andes, en raison de tests de dépistage du Covid systématiquement pratiqués sur les routiers, a-t-on appris auprès des transporteurs.

Ca bouchonne à la frontière Argentine-Chili : 1 300 camions bloqués par des tests Covid

Le bloquage au poste du Paso Cristo Redentor, à plus de 3.100 m d'altitude - qui voit habituellement défiler 900 camions par jour - a commencé il y a deux jours, lorsque les autorités chiliennes ont renforcé leur contrôle sanitaire, avec des tests antigéniques devenus systématiques, a indiqué la fédération argentine du fret routier (FADEEAC). Des tests qui, par ailleurs, font les beaux jours du Dark Web.

"On a perdu le compte des camions bloqués, car les places où ils se garent (à la frontière) sont prises, donc ils se garent avant d'arriver", avant même la province de Mendoza où se trouve le poste-frontière. "On parle de 1.800 à 2.000 camions" immobilisés au total, a indiqué à l'AFP Daniel Gallart, président de l'Aprocam, l'association des propriétaires de camions de Mendoza.

Les camions viennent "de tout le Mercosur (Marché commun d'Amérique du Sud), environ 50% argentins, 30% brésiliens", selon les statistiques habituelles à ce passage, a-t-il ajouté.

"Ces retards sont dûs aux tests antigéniques effectués sur tous les chauffeurs qui entrent au Chili, et parce que le reste des services travaillent en équipes réduites", a expliqué à l'agence argentine Telam le commandant de gendarmerie Justo José Báscolo, coordinateur du poste Cristo Redentor.

Les contrôles renforcés font suite à l'ouverture début janvier de plusieurs postes-frontières entre le Chili et l'Argentine, pour accueillir les touristes estivaux argentins dont le test à la frontière contribue aussi aux délais.

"On ne remet pas en cause la décision souveraine d'un pays" de renforcer les tests, "on n'est pas contre le fait de tester les chauffeurs", a déclaré dans un communiqué la FADEEAC, qui réclame néanmoins davantage de moyens pour "accélérer" le processus.

Selon M. Gallart, le passage est "dans la pratique, coupé", "à un moment donné cela va affecter les chaînes d'approvisionnement" et entraîner des pertes de l'ordre de plusieurs millions de dollars, entre coûts dans les ports sur le Pacifique, coût des marchandises, et heures des chauffeurs.

La FADEEAC a saisi les ministères argentins des Affaires étrangères et des Transports pour leur demander d'intervenir.

L'Argentine et le Chili ont tous deux de forts taux de vaccination (plus de 75% et 88% à deux doses), mais l'Argentine (qui fête le premier anniversaire de la légalisation de l'IVG) est confrontée à une vague de contamination record, avec autour de 120.000 nouveaux cas par jour.

Avec AFP

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