Blanchi l'année dernière, un PU-PH de Brest pourrait finalement être sanctionné pour harcèlement

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Le Conseil d’État a exigé que le cas d’un ancien chef du service d’anesthésie-réanimation du CHU de Brest (Finistère), blanchi en juillet 2024 par la chambre disciplinaire CNOM, soit réétudié. 

Blanchi l'année dernière, un PU-PH de Brest pourrait finalement être sanctionné pour harcèlement

© Midjourney x What's up Doc

 

Accusé de « harcèlement » et de « manquement à ses obligations déontologiques », le Pr Olivier Huet avait été blanchi en juillet 2024 par la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre. 

Selon elle, les faits n’étaient « pas caractérisés », estimant que « beaucoup de témoignages étaient indirects et peu circonstanciés », et que d’autres concluaient en un comportement normal et « empreint d’aucune malveillance ». 

Dans un arrêt en date du 19 août, qui vient d’être rendu public, le Conseil d’État a annulé cette décision. 

La plus haute juridiction avait été saisie d’un pourvoi formé par les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur de l’époque, Catherine Vautrin et Sylvie Retailleau. Le CHU de Brest était intervenu « au soutien » de cette requête.

« Climat de stress et de peur  »

La commission d’enquête du Conseil d’État a recensé 38 témoignages écrits et réalisés 83 entretiens individuels. 

« Les témoignages et auditions imputent au médecin des dysfonctionnements graves et répétés entretenant un climat de stress intense et de peur au quotidien, excédant manifestement les limites de l’exercice normal du pouvoir hiérarchique. Cela a pour conséquence de la souffrance au travail », explique la haute juridiction. 

Selon elle, les auditions de personnels du CHU de Brest imputent également au PU-PH des propos dévalorisants à l’égard de certains étudiants.

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Le Conseil d’État a donc demandé à la chambre disciplinaire de revoir sa copie. « En ayant dénigré de manière répétée plusieurs de ses étudiants et exercé une pression excessive et injustifiée contribuant à une dégradation du climat de travail, (l'intéressé) a fait preuve de manquements aux obligations déontologiques des médecins », a-t-il tranché. 

Source:

Le Télégramme / Actu Dijon

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