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« Nous souhaitons engager, avant l'été, les négociations conventionnelles avec les infirmiers libéraux pour nous permettre de travailler concrètement à la revalorisation des actes infirmiers », expose la ministre dans une déclaration relayée par ses services.
Le but est aussi « d'accompagner les nouvelles missions qui leur sont confiées notamment dans le cadre des récentes évolutions législatives ».
Un texte sur la réforme du métier d'infirmier, approuvé en mars à l'Assemblée nationale et adopté en mai au Sénat, doit passer le 3 juin en commission mixte paritaire, dernière étape précédant l'adoption définitive de ce projet de loi consensuel.
Cette réforme est évoquée dans une lettre d'orientation adressée par Catherine Vautrin, et son ministre délégué Yannick Neuder, à Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie pour lancer les négociations conventionnelles.
« Financièrement, ça devient compliqué »
« L'expertise des infirmiers en matière de prise en charge des plaies devra se traduire par une consultation dédiée et en accès direct, dont il vous reviendra de définir les contours en termes de valorisation », peut-on ainsi lire.
Ainsi, le nouveau texte de loi prévoit l’accès direct à un infirmier pour certains actes.
Cette nouvelle loi sera « une vraie révolution si les négociations de revalorisation qui vont suivre, pour les infirmiers libéraux, sont à la hauteur, sinon on s'est foutu de notre gueule », a commenté auprès de l'AFP Gaëlle Cannat, présidente du collectif Infirmiers libéraux en colère.
« Financièrement, ça devient compliqué. Les gens nous voient toujours comme des gens très riches, mais mon taux horaire il est à la limite du Smic. Je travaille 50 heures par semaine », poursuit Gaëlle Cannat.
Les infirmiers jouent « un rôle clé dans notre système de santé, notamment par leur intervention à domicile auprès des patients les plus fragiles », rappelle encore Catherine Vautrin dans son courrier. « Or, du fait du vieillissement de la population, les besoins en soins infirmiers vont s'accroitre dans les prochaines années », conclut la ministre.
Avec AFP
