Antilles-Guyane : « Le bouche-à-oreille commence à fonctionner »

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Les CHU des Antilles se hissent au 17e rang du classement des établissements préférés des jeunes médecins, soit un bond de neuf places par rapport à l’édition 2015-2016 ! Le Pr Suzy Duflo, présidente de la CME du CHU de Pointe-à-Pitre et vice-doyenne de la fac de médecine Antilles-Guyane, nous explique les raisons de ce succès.

Antilles-Guyane : « Le bouche-à-oreille commence à fonctionner »

What’s up Doc. Votre bonne performance au classement 2016-2017 des CHU préférés des jeunes médecins est-elle une bonne nouvelle ?

Suzy Duflo. Oui, nous sommes très heureux d’avoir pu gagner ces neuf places ! C’est à mon avis le résultat d’un travail de longue haleine.

WUD. C’est-à-dire ?

SD. Tout d’abord, dans nos hôpitaux, les étudiants ont une réelle proximité avec leur chef de service, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs. D’autre part, entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, nous offrons un panel de lieux de stages très intéressant. Nos internes ont également la possibilité d’effectuer une partie de leur cursus à Paris, Marseille, Toulouse, Strasbourg… dans des services de CHU auxquels ils n’auraient pas forcément pu prétendre s’ils avaient fait leur internat là-bas.

WUD. Ces atouts ne semblent pas nouveaux. Qu’est-ce qui peut expliquer votre regain de faveur cette année ?

SD. Nous avons entamé cette diversification des lieux de stage en 2010. Je pense que le bouche-à-oreille commence à fonctionner. Le retour des internes d'Antilles-Guyane est positif, et ils sont eux-mêmes garants de l’avenir de notre université.

WUD. Quelle est la proportion de métropolitains parmi les internes des CHU antillais ?

SD. Je dirais les deux tiers. C’est une proportion qui reste à peu près stable au fil des ans.

WUD. Le mode de vie caribéen est-il un attrait aux yeux de ces internes originaires de métropole ?

SD. Certains arrivent avec l’idée qu’ils vont pouvoir aller souvent à la plage, mais ils se rendent vite compte que ce n’est pas le cas. C’est vrai qu’il est agréable de vivre ici quand on aime le bateau, la randonnée, les sports d’eau. Mais en stage, c’est comme ailleurs : la formation est importante et on reste le temps qu’il faut à l’hôpital !

WUD. Quelles actions envisagez-vous pour que les CHU antillais conservent leurs attraits aux yeux des internes ?

SD. Nous comptons avant tout sur le témoignage de nos internes. Nous voulons continuer à les accompagner au quotidien, à être proches d’eux. Nous envisageons aussi une action de communication en amont des ECN, mais cela reste encore à définir au sein de notre faculté.

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