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Le mouvement social a provoqué la fermeture de blocs opératoires et de plusieurs services hospitaliers, selon le Syndicat des infirmiers portugais (SEP) qui estime à environ 80% le taux de participation à la grève.
Les grévistes réclament notamment une hausse des salaires et une juste rémunération des heures supplémentaires, ainsi que des mesures pour compenser le risque et la pénibilité de leur profession.
Le syndicat avait décidé de maintenir le mouvement de vendredi à l'issue d'une réunion mercredi avec la ministre de la Santé Ana Paula Martins, qui avait proposé des hausses de salaire de 52 euros par mois, selon le syndicat.
Le gouvernement avait proposé une augmentation de 52€ mensuelle
Les propositions du gouvernement "sont une honte", a protesté le président du SEP, José Carlos Martins.
"Nous ne demandons pas monts et merveilles", mais simplement des mesures "justes, sensées et raisonnables", a-t-il observé.
Le syndicat doit reprendre les négociations avec le gouvernement, mais il menace déjà d'appeler à de nouvelles journées de mobilisation dans les prochains jours.
Dans le secteur de la santé, les médecins avaient déjà fait grève en juillet pour réclamer des hausses de salaires.
Depuis son arrivée au pouvoir à l'issue des élections législatives anticipées de mars dernier, le nouveau gouvernement minoritaire de droite modérée a dû répondre aux revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires.
L'exécutif du Premier ministre Luis Montenegro est déjà parvenu à des accords avec les enseignants, les greffiers ou encore les forces de l'ordre.
Pris en étau par des socialistes évincés du pouvoir après huit ans aux affaires et une extrême droite en forte progression, le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue au Parlement.
Le Portugal n'est donc pas assuré de pouvoir se doter d'un budget de l’État pour 2025 à l'automne.
Ca fait penser à un pays qu’on connait bien, non ?
Avec AFP