600 millions d’euros gâchés (ou presque) avec le « contact tracing » du Covid

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Le traçage des "cas contacts" exposés au Covid-19 pourrait avoir coûté plus de 600 millions d'euros depuis le début de l'épidémie, indique la Cour des comptes dans un rapport publié ce mardi 6 décembre, concluant à "l'efficacité incertaine" du dispositif.

600 millions d’euros gâchés (ou presque) avec le « contact tracing » du Covid

© IStock

C'était le pilier central de la stratégie "tester, tracer, isoler", mise en œuvre à la sortie du premier confinement. En un peu plus de deux ans - de mai 2020 à août 2022 - le "contact tracing" a permis de joindre 32 millions de personnes testées positives au coronavirus et plus de 22 millions de leurs contacts "à risque", précise cet "audit flash".

Une masse d'appels, textos ou mails générés par l'Assurance maladie, qui a "recruté des milliers" d'enquêteurs à cette fin. Si les effectifs ont désormais "été fortement réduits" (de 6 500 équivalents temps plein en 2021 à 350 en septembre), les dépenses totales aux frais de la Sécu "pourraient dépasser 600 millions d'euros" à la fin de l'année.

Le tout pour "une efficacité globale incertaine", puisque les effets sur les contaminations et les hospitalisations "ne peuvent être quantifiés en l'absence d'évaluation scientifique".

La plupart des personnes infectées par le Covid n’ont déclaré aucune personne contact

Performant pour établir le contact en moins de 24 heures dans une grande majorité des cas, ce dispositif n'a cependant touché "qu'une partie potentiellement minoritaire" de sa cible, car la plupart des infectés n'ont "déclaré aucune personne contact".

Quant à ceux qui ont pu être joints, "les rares éléments d'analyse disponibles font apparaître un respect partiel (...) des consignes de prévention".

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Censé s'arrêter fin janvier - sauf nouvelle prolongation par la loi - le "contact tracing" doit au moins servir de leçon. La Cour des comptes appelle ainsi à "concevoir un dispositif plus efficace", pouvant être "activé puis désactivé dans des délais rapides dans l'éventualité de nouvelles épidémies de grande ampleur".

Avec AFP

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