
Jacques Furlan était médecin généraliste, mais aussi maire de Hombourg-Haut, la ville où il exerçait. Entre mars 2011 et octobre 2013. Le soignant a réalisé des prescriptions massives de Subutex à des patients qu’il n’avait jamais examinés. Certains n’étaient même pas toxicomanes, mais ces ordonnances abusives ont permis d’alimenter un trafic entre la Moselle et l’Allemagne.
On parle de 25 000 boîtes de Subutex prescrites, un chiffre colossal. Les récentes déclarations de la chambre disciplinaire de l’Ordre permettent de comprendre les motivations du généraliste. Il déclarait, pour une activité à mi-temps, « un revenu mensuel d’environ 15 000 euros, soit le double du revenu moyen d’un médecin dans son secteur. »
Ses patients le soutiennent et montent au créneau
En janvier 2016, la justice l’avait condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis et à verser 50 000 € d’amendes. Le tribunal correctionnel de Sarreguemines lui avait également interdit d’exercer la médecine pendant deux ans.
Suite à cette condamnation, l’Ordre avait déjà pris la décision de radier Jacques Furlan, qui avait fait « appel ». Mais le 9 avril, la chambre disciplinaire a rejeté son dernier recours. Conclusion : il sera définitivement radié à partir du 1e juillet 2025.
Les patients de Jacques Furlan le soutiennent, malgré tout. Une pétition en ligne a été lancée, expliquant que leur médecin traitant a été radié injustement pour avoir « soigné des toxicomanes qui sont une minorité de ses patients et que d'autres médecins ont refusé. »
Il est ajouté que de l’empêcher d’exercer « punirait tous ses patients car nous sommes dans un désert médical. » De même, ses qualités humaines y sont vantées : un médecin « à l’écoute », « au grand cœur » et qui accepte de soigner « toute personne dans la nécessité. »
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