Un désert médical en plein centre-ville : à Grenoble, sept généralistes du même quartier partent en même temps, du jamais-vu

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À Grenoble (Isère), sept médecins généralistes vont partir à la retraite ou changer de secteur dans un même quartier, laissant 10 000 habitants sans praticien. Une pétition a été lancée par les patients pour demander des mesures d'urgence.

 

Un désert médical en plein centre-ville : à Grenoble, sept généralistes du même quartier partent en même temps, du jamais-vu

© Midjourney x What's up Doc

Les patients ont du mal à faire leurs adieux. Et pour cause, à partir de demain et jusqu'au 31 décembre, pas moins de sept généralistes du quartier Gustave-Rivet, dans le centre, vont partir. Soit à la retraite, soit pour d'autres activités.

Problème, aucun d'eux ne sera remplacé, laissant les patients sans solution alternative.

« J’habite juste ici, où il y a un cabinet de médecin, et on voit le panneau 'locaux à vendre'. Donc c’est un peu la galère, notamment pour ma grand-mère qui habite aussi ici », explique un résident à la chaîne RMC.

Laure, qui fréquente ce cabinet médical depuis 20 ans, évoque un crève-cœur à l’idée de se séparer de sa médecin. « Ça me fait de la peine pour elle parce qu’elle est triste. Elle se dit : "j’arrête mon métier, mais je ne trouve personne pour reprendre" », déplore-t-elle.

Mobilisation des habitants

Alors, certains patients se mobilisent, comme Olivier. Sa femme et ses deux enfants n’ont toujours pas de solution. Le père de famille a lancé une pétition, avec une proposition pour la municipalité de Grenoble : « Un cabinet médical qui soit aidé par la mairie »

La forme qu'il prendra, « elle est à définir. Il faut qu’il y ait le bon niveau d’engagement municipal pour trouver le local, pour faire un appel d’offres », développe-t-il.

Une bonne idée pour les médecins, déjà touchés par la situation. « Quitter ses patients, c’est difficile. Et en sachant qu’il n’y a pas de solution, ça l’est encore plus », pointe le Dr Gilles Perrin, généraliste et président du CNOM de l’Isère. 

Sept départs d’un coup, c’est du jamais-vu, et d’un côté, « c’est peut-être une bonne chose parce que ça va peut-être obliger les décideurs à bouger », pointe le médecin.

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Une première réunion entre la mairie et les pétitionnaires pourrait avoir lieu courant janvier, selon RMC.

Source:

RMC

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