Traitement des infections à Clostridioides difficiles : « La greffe fécale obtient un taux de guérison supérieur à 85 % aux autres alternatives » - Pr Harry Sokol

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Parmi les infections nosocomiales les plus redoutées figure celle provoquée par Clostridioides difficile (CDI, anciennement appelé clostridium difficile), responsable de diarrhées sévères, parfois mortelles. Si les antibiotiques restent le traitement de première intention, les récidives présentent un véritable casse-tête thérapeutique. C’est ici que la transplantation de microbiote fécal (TMF) intervient. Un article paru dans The Lancet en février présente une revue de littérature et une métanalyse de la TMF en comparaison des traitements antibiotiques. Le Pr Harry Sokol, coordinateur du centre de transplantation fécale de l’AP-HP et spécialiste du microbiote intestinal à l’hôpital Saint-Antoine, travaille notamment à l’INSERM et l’INRAe et nous éclaire sur cette approche. 

Traitement des infections à Clostridioides difficiles : « La greffe fécale obtient un taux de guérison supérieur à 85 % aux autres alternatives » - Pr Harry Sokol

Pr Harry Sokol

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What's up Doc : Quels sont les critères pour envisager une transplantation fécale chez un patient atteint de CDI ?

Pr Harry Sokol : Nous réservons cette indication aux formes multi-récidivantes. Cette offre de soins est relativement rare et elle est très encadrée. A l’hôpital Saint-Antoine, nous sommes le principal centre de transplantation fécale pour la région parisienne. D'autres centres existent à Toulouse, Lyon, Clermont-Ferrand ou Marseille par exemple. Concrètement, après un premier épisode traité par antibiotique, la flore intestinale reste souvent perturbée. Cela crée un terrain propice à une récidive, notamment dans les huit semaines qui suivent. La greffe est proposée à partir de la deuxième récidive, soit le troisième épisode. 

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