Sept à la maison

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Ciné week-end : Seven Sisters, de T. Wirkola (sortie le 30 août 2017)

Sept à la maison

En 2073, la politique de l'enfant unique s'applique à l'ensemble de la planète. Motif: l'épuisement prochain des ressources terrestres. Le Bureau d'Allocation des Naissances, dirigé par le Dr Nicolette Cayman, se charge des enfants surnuméraires. Quelque part dans la ville se cachent les sept petites-filles d'un homme qui s'est refusé à les sacrifier... Un film qui fourmille de bonnes idées mais un peu trop brouillon et inégal pour nous emporter.

Disons-le tout de suite, afficher en grosses lettres "Vous ne devinerez jamais la fin" comme teasing d'un film n'est une bonne idée que quand c'est effectivement le cas ! Pas de chance pour Seven Sisters, on l'anticipe dans la première heure. Cela gâche un peu le plaisir quand on est amateur de suspense. C'est peut-être le défaut principal d'un film bâti sur une trame très solide: le scénario ne peut aller que dans un sens, celui de la logique. 

L'autre défaut du film réside dans l'idée des sept personnages joués par une même actrice. Des rôles féminins multiples dans un univers d'anticipation, ça fait un peu dépassé quand on sait que la série Orphan Black a imposé cette brillante idée avec une actrice qui, de plus, s'en sort beaucoup mieux que Noomi Rapace, régulièrement et curieusement mal à l'aise dans son septuple rôle.

Ces deux grandes réserves mises à part, auxquelles il faut ajouter quelques incohérences scénaristiques, Seven Sisters est hautement regardable, souvent divertissant et pose mine de rien de sacrées questions en anticipant les terribles dilemmes que l'avenir imposera à l'humanité. Mais il manque hélas de souffle et de génie...

Source:

Guillaume de la Chapelle

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