Ségur de la santé : le comité de suivi exclut une partie des syndicats de PH

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De premières réunions du comité de suivi des accords de Ségur ont eu lieu les 17 septembre (pour les personnels non médicaux) et 18 septembre (pour les personnels médicaux). Les syndicats non signataires n'y ont pas été conviés et demandent leur inclusion. 

Ségur de la santé : le comité de suivi exclut une partie des syndicats de PH

Le 23 septembre dernier a eu lieu, en présence des syndicats signataires (INPH, Snam-HP et CMH) et d’Olivier Véran, ministre de la Santé, la première réunion sur le comité de suivi des accords de Ségur signés le 13 juillet dernier. Cette première réunion, selon des documents diffusés lors de cette séance, a permis de poser les bases de la méthodologie de suivi de ces accords. En clair, il est question de fusionner les réunions qui avaient trait au sujet du plan Ma santé 2022 avec les réunions sur Le Ségur. Cinq comités Ségur sont programmés entre le mi décembre 2020 et la mi-décembre 2021. Pour rappel, les accords de Ségur sont organisés en 4 piliers : transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent (pilier 1) ; définir une nouvelle politique d’investissement (pilier 2) ; simplifier les organisations et le quotidien (pilier 3) ; fédérer les acteurs de la santé (pilier 4).

Parallèlement à la mise en place de ces comités, des groupes de travail ont aussi été instaurés.  Un premier groupe de travail s’est d’ores et déjà réuni le 17 septembre, concernant la revalorisation des grilles salariales des personnels soignants, médico-techniques, de la rééducation et des directeurs de soins. Un deuxième groupe de travail, consacré aux professions médicales, s'est réunie le 18 septembre avec les syndicats de PH signataires. 

Feuille de route

Dans un document diffusé lors de cette réunion, le ministère fait le point sur les mesures déjà mises en œuvre, comme la revalorisation de l’indemnité exclusive de service public (IESPE), la suppression des trois premiers échelons. Et fixe la feuille de route à venir : instaurer la création de trois échelons supplémentaires (janvier 2021), réformer les conditions de recours à l’emploi contractuel (décembre 2020), aborder la démarche d’amélioration continue de la qualité pour le patient, généraliser des entretiens de carrière (janvier 2022), la reconnaissance des activités non cliniques par des valences et la reconnaissance du travail à distance (janvier 2021), la reconnaissance des passerelles entre spécialités (premier trimestre 2021), l’élargissement des conditions d’accès des praticiens aux missions d’enseignement (janvier 2021), etc. Un deuxième train de mesures portera sur la formation, et la problématique des remplacement des médecins. L’axe 3 concernera l’amélioration de la qualité de vie au travail. Le 22 septembre dernier a par ailleurs eu lieu une réunion de travail à la direction générale de l’organisation des soins (DGOS) portant sur l’amélioration du dialogue social médical. Tandis que le groupe de travail consacré aux revalorisation des professions médicales a débuté ces travaux les 24 et 25 septembre. Lors de cette première réunion ont été traités les points suivants : «Valences non cliniques et AIG, Activité libérale, Cumuls d’activité et exercices mixtes ville-hôpital ». 

Demande d'inclusion

Riche programme de travail pour les cette fin d’année ainsi pour toute l’année 2021. Seul hic : une partie des organisations syndicales de praticiens hospitaliers (non signataires des accords de Ségur) n’ont pas été conviés à participer à ces réunions. « Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ont ainsi appris par voie de presse qu’une première réunion sur les carrières hospitalières et l’attractivité avait eu lieu le 18 septembre suivi de 11 sessions de deux jours de travail qui sont prévues, jusqu'aux 18 et 19 février 2021. L'échéancier annoncé lors de l'installation du comité de suivi du Ségur, le 22 septembre 2020, met bien en évidence que les sujets centraux concernent l'ensemble des praticiens », se désole APH et Jeunes médecins. Et de poursuivre : « APH et JM, majoritaires chez les praticiens hospitaliers titulaires et contractuels aux dernières élections professionnelles de 2019, saisissent le ministre des Solidarités et de la Santé en demandant de les inclure aux discussions du comité du suivi de l'ensemble des piliers du Ségur. » 

 

 

 

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