"Pète ton crâne" : Le cannabis de synthèse qui frappe dans les lycées

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Le proviseur d'un lycée du Nord a alerté les parents d'élèves sur la circulation au sein de son établissement de "Buddha blues", un cannabis de synthèse extrêmement toxique, après l'hospitalisation de deux élèves, tandis qu'une autre a été hospitalisée dans les Hautes-Pyrénées.

"Pète ton crâne" : Le cannabis de synthèse qui frappe dans les lycées

Le proviseur du lycée de Fourmies (Nord) a "préféré aller vite" pour sensibiliser les parents, après "deux hospitalisations dans les derniers 15 jours" de lycéens de son établissement ayant consommé cette drogue, a indiqué vendredi le rectorat à l'AFP.

"Un produit nommé Buddha blues, appelé également PTC « pète ton crâne », circule actuellement", a mis en garde le proviseur, dans son courrier aux parents daté du 4 avril et révélé par La Voix du Nord.

Il s'agit "d'une substance chimique de synthèse qui provoque les effets du THC, la molécule psychotrope du cannabis", explique-t-il. Ce produit se consomme "sous forme d'additif liquide dans les cigarettes électroniques".

Mettant en avant "l'extrême toxicité de ce stupéfiant", le proviseur cite parmi ses effets "détresse respiratoire", "violents maux de tête", "tachycardie", "crise de paranoïa", "paralysie" ou encore "hallucinations".

Mais selon le rectorat "à l'échelle de l'académie, aucun autre cas n'est remonté", y compris de la part de la quinzaine d'établissements du même secteur que le lycée de Fourmies, directement contactés par le rectorat.

Cette drogue de synthèse, vendue sous forme liquide ou de poudre, circule depuis plusieurs années de manière sporadique dans les établissements scolaires en France.

A Tarbes (Hautes-Pyrénées), une collégienne de 15 ans a été hospitalisée lundi après avoir vapoté cette drogue, a par ailleurs indiqué vendredi une source policière.

L'établissement scolaire a alerté les secours après que cette élève a été prise de vomissements et a perdu connaissance dans les toilettes.

La victime, qui a réintégré sa classe dès le lendemain, a indiqué avoir pris une dizaine de taffes d'une cigarette électronique d'un camarade ayant lui-même rempli sa vapoteuse avec un e-liquide acheté à un ami extérieur à l'établissement scolaire.

Le propriétaire de la cigarette et le vendeur du liquide ont été interpellés et seront convoqués devant le juge des enfants en juin, a précisé cette source policière.

Lors d'une des premières alertes rendues publiques, dans un établissement de Brest fin 2017, la brigade des stupéfiants du Finistère avait notamment fait état de "crises de paranoïa" parmi des adolescents consommateurs de ce produit qualifié de "hautement dangereux".

Avec AFP

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