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Le « risque d’effets à long terme sur la santé de ces patients peut être qualifié de faible à très faible », écrit l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) dans un communiqué cité par Franceinfo.
Une erreur de paramétrage sur une table de radiologie est à l’origine de cet incident, qui a touché des centaines de patients du centre hospitalier de Saint-Brieuc. C’est un radiologue de l’hôpital qui a donné l’alerte après avoir remarqué qu’un enfant de huit ans avait reçu une dose de rayonnement bien trop élevée lors d’une radiographie de l’urètre.
Plus de 450 enfants surexposés
Après enquête, le centre hospitalier découvre que la table de radiologie, installée depuis 2012, était mal réglée. À cela s’ajoutaient un suivi insuffisant des doses et un manque de formation du personnel. Résultat : 667 patients, dont 451 enfants, ont été surexposés entre 2012 et 2024, selon l’ASNR.
Les examens pratiqués sur cette machine concernaient notamment la vessie, l’urètre, le tube digestif ou le côlon. Tous les patients concernés ont été informés par le CH de Saint-Brieuc. Le risque a été qualifié de « faible à très faible » par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, indique Franceinfo.
« Ce qui me choque le plus, c’est le temps. Comment cela a pu être possible pendant 12 ans ? », s’alarme Anne-Claire, maman de Léon, aujourd’hui âgé de 4 ans, au micro de Franceinfo. Son fils a subi « au moins cinq radios » dès sa première année pour une duplication de l’intestin découverte à la naissance.
Dès la découverte du problème, en décembre 2024, l’hôpital a modifié les réglages de la table et formé ses équipes, notamment avec la mise en place d’un suivi automatique des doses dans les comptes rendus.
L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection rappelle qu’une culture de radioprotection solide, fondée sur des pratiques optimisées et des équipes bien formées, est indispensable pour éviter la répétition de tels incidents, conclut Franceinfo.
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