Péché n°7 : La colère

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n. f. État affectif violent et passager résultant du sentiment d’avoir été agressé ou offensé ; emportement.[1]

Péché n°7 : La colère

Entre CHU, ministère et ARS, les frictions sont telles qu’il est presque étonnant de ne pas être témoin de plus de rencontres explosives. Pour autant, les rapports outranciers et les accès de colère ne manquent guère dans notre sphère…

 

Si la palme du plus médiatique des colériques devait revenir à l’un de nos patrons, c’est sans conteste au Pr André Grimaldi qu’il faudrait la remettre. Fondateur du Mouvement de défense de l’hôpital public, endocrino à la Pitié-Salpêtrière, ancien chef du service de diabétologie, il continue sans perdre foi devant les médias pour son combat infatigable au service du Public. D’origine modeste, né en 1944 avec un passé trotskiste (il a été engagé à la Ligue communiste révolutionnaire), il est toujours resté un militant… fustigeant aujourd’hui la T2A dans une guerre ouverte sans jamais baisser les bras[2].

Droit dans ses bottes, en accord avec ses idées, pas de place pour un exercice privé ! AG est resté toute sa carrière 100 % public. Sans peur des prises de position politiques, on l’entend d’autant plus qu’il a réduit sa pratique.

 

Il y a des colères au service de convictions utiles et des colères au service de... Les crises hystériques des patrons accompagnent notre parcours. La colère trahit souvent le manque d'autorité naturelle. Il existe même un rapport proportionnellement inversé faisant des plus teigneux les moins écoutés. Parmi les légendes qui circulent, il nous a été rapporté un fait divers qui ne manque pas d’authenticité. Une autre profession aurait sans doute fait les frais de menaces pour harcèlement moral, mais cela n’est guère dans nos usages. Dans une contrée universitaire du sud-est de la France, l'ex-patronne, Pr Lebreton pour ne pas la citer, aujourd’hui retraitée du service de plastique, connue pour ses crises d’hystérie qui frisaient l’apoplexie. Elle se plaisait notamment à punir ses internes en leur imposant de glisser leur pouce dans une pince Kocher accrochée à leur sarrau avant de les flanquer au coin du bloc pour méditer sur leur sort…

Une pédagogie qui en dit long sur notre formation…

Source:

1. Le Grand Larousse Illustré 2014 © Larousse 2013
2. www.liberation.fr/societe/0101563351-coupde-blouse

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