Article
La naissance d’un nouveau secteur d’exercice libéral a été célébrée à la suite de longues et houleuses heures de négociations conventionnelles entre assurance maladie, syndicats et mutuelles.
Le nouveau-né porte le doux nom de contrat d’accès aux soins (CAS). Mais déjà, il traverse une petite enfance pour le moins difficile… Issu d’une famille très contrastée entre un père de secteur 1 au tarif rigidement conventionné et une mère de secteur 2 connue pour ses dépassements plus ou moins mesurés, le CAS est aujourd’hui proposé aux volontaires qui souhaiteraient s’essayer à ce nouveau secteur d’activité libérale.
Le deal est le suivant : moyennant des allégements de charges (lire « Les revenus en libéral, de l’honoraire à la rémunération ») et un meilleur remboursement pour les patients, nous sommes invités par le CAS à geler la moyenne de nos dépassements (56 € pour un spé) à effectuer un certain pourcentage de nos actes au tarif Sécu strict pour les CMU ainsi que pour un nouveau groupe de patients légèrement au-dessus de ce seuil.
Ce qui fait du monde…
Mais plus incertain que tout, pour que le système du CAS entre en vigueur, il faut qu’1/3 des prat’ actuellement en secteur 2 (soit environ 8 000 médecins d’entre nous), s’y engagent d’ici à la fin juillet 2013… Alors, autant dire que le risque de mortalité infantile du CAS est très élevé…