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Invité sur la radio Ici Lorraine, le Pr Stéphane Zuily, a confirmé que la soirée du 19 novembre avait bien été déclarée par le Clac, l’association des carabins de la faculté de Nancy, comme le prévoit la procédure.
« On était au courant de la tenue de cette soirée-là. Même du thème, sur Super Mario Bros, et du lieu (...) Le tout organisé dans les règles de l’art, avec des entreprises extérieures, pour transporter les étudiants à la fin », a-t-il déclaré.
La soirée ayant eu lieu hors campus, les possibilités de contrôle, en particulier de la consommation d’alcool, restent relativement limitées. « C’est un problème qui est extrêmement ancré dans des traditions », a expliqué le doyen. « Si demain je disais qu’on allait passer une soirée au jus d’orange, je ne sais pas si tous les étudiants seraient d’accord. Pour eux, alcool, soirée et faire la fête, c’est quasiment des synonymes. Et ça, c’est un problème ».
Un problème systémique
Stéphane Zuily a toutefois rappelé que « ce n’est pas une problématique qui touche uniquement la médecine. C’est systémique ». Il affirme travailler depuis longtemps avec les associations sur des mesures de prévention : navettes, salles de repos, alcootests. « Des garde-fous qui ont été mis en place » pour éviter les dérives, a-t-il insisté.
La dissolution du Clac n’est pas envisagée. Le doyen prépare depuis un an, avec les organisations étudiantes, une charte d’engagement, assortie de sanctions.
Le 20 novembre matin, le corps sans vie d'un étudiant en médecine de 19 ans a été retrouvé sur le bas-côté de l'autoroute A33, près de Nancy. Selon plusieurs médias, l'autopsie a confirmé qu'il a été mortellement percuté par un véhicule. La police a diffusé un appel à témoins pour tenter de retrouver le conducteur à l’origine du drame.
Le parquet de Nancy n’a pas communiqué le taux d’alcoolémie de l’étudiant décédé.
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