
L'orchestre symphonique des médecins de France (OSMF) à Strasbourg en 2023 © JB Bonnay
Chaque année, un concert dans une ville différente et pour une cause différente. C’est dans cette dynamique que s’est créé l’orchestre symphonique des médecins de France (OSMF) en 2015.
À l’origine, deux médecins-musiciens, les Drs Didier Gallinet et Patrick Roignot, membres du World Doctors Orchestra (WDO), un orchestre symphonique international qui regroupe aujourd’hui plus de 1 800 médecins de 60 pays différents.
« Ils ont voulu créer un orchestre de médecins français, sur la base de ce qui se fait dans d’autres pays comme en Espagne ou en Allemagne », explique le Dr Philippe Bacon, chirurgien spécialiste de la colonne vertébrale, et clarinettiste à l’OSMF.
Aujourd’hui, la troupe compte près de 100 médecins, actuels, en devenir ou retraités. Tous les âges, toutes les spécialités et tous les modes d’exercice sont représentés.
« Le seul prérequis, c’est d’avoir un niveau de troisième cycle accompli en conservatoire », poursuit Philippe Bacon. Ce qui correspond à une douzaine d’années de pratique.
Pour cette neuvième édition, les bénéfices seront reversés à l’association Comité féminin 49, qui agit pour la prévention et le dépistage des cancers du sein, du col de l'utérus et colo-rectal dans le département du Maine-et-Loire.
De pair en fille
Samedi 26 octobre, l’orchestre se produira au Grand Théâtre d’Angers pour un programme 100% finlandais : Orion de la compositrice Kaija Saariaho, suivi du Concerto pour violon de Jean Sibelius, lequel accueillera comme invitée la soliste franco-américaine Elissa Cassini.
Le lendemain, rendez-vous au musée des Beaux-Arts et à la galerie David d’Angers pour une visite en musique, accompagnée par les ensembles de chambre de l’orchestre.
À l’OSMF, « tous les musiciens font déjà partie d’un orchestre dans leur coin », mais l’ambiance et la cohésion confraternelles sont telles que « chacun prend plaisir à revenir jouer à chaque édition », poursuit le chirurgien clarinettiste, qui a même converti sa fille.
Interne en pédiatrie à Paris, Constance Bacon, 26 ans, a rejoint l’orchestre aux côtés de son père dès sa deuxième année de médecine. Si elle n’a repris de lui ni l’instrument, ni la spécialité, la violoniste l’affirme : « c’est toujours un plaisir de jouer à ses côtés ».
Constance est, de toutes manières, habituée à l’exercice : dans la famille, parents comme enfants sont musiciens. « Pas de pression. On a l’habitude de jouer ensemble à la maison, d’apprendre nos partitions de notre côté et de mettre en commun ensuite », explique-t-elle. Une passion qui a même précédé son amour de la médecine.
De manière générale, « les médecins ont une faculté de travail importante », abonde son père. De fait, « les musiciens arrivent en répétition, quelques jours avant la représentation, en connaissant très bien leur partition. Cela nous permet de monter des programmes assez ambitieux en peu de temps ».
Pour Constance, désormais interne, pratiquer demande un peu plus d’organisation que pendant son externat. Pour autant, elle compte bien continuer l’orchestre aux côtés de son père, et revenir l’année prochaine, dans une nouvelle ville, pour une nouvelle cause.
Pour la billetterie : rendez-vous ici.