Les stèles du désir - Critique de « Les linceuls », de David Cronenberg

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Un magnat des nouvelles technologies ne se résout pas à être séparé physiquement de sa femme, emportée par un cancer. Il crée un linceul connecté qui, via une application, permet aux endeuillés de rester en contact visuel avec le corps en décomposition de leur disparu. Le procédé commence à s’universaliser et à susciter autant de jalousies que de controverses. C’est dans ce contexte qu’est profané le premier cimetière du genre, au sein duquel repose le corps de l’épouse…

Les stèles du désir - Critique de « Les linceuls », de David Cronenberg

Vincent Cassel et Diane Kruger dans Le linceul de David Cronenberg.

© DR.

David Cronenberg réalise un film foutraque et visionnaire, constamment passionnant jusque dans ses ratages, et dont on serait bien en peine de faire totalement le tour. 

Il y a une histoire dans l’histoire des Linceuls, et c’est peut-être le plus beau défaut de ce film protéiforme de rendre un non-dit, ou plutôt un non-dicible, plus intéressant que l’intrigue elle-même. La femme de David Cronenberg est décédée d’un cancer en 2017, et l’on peut sans peine considérer le film comme l’exploration de son rapport à cette maladie comme à cette perte, sans préjuger de ce qui appartient au « patient » David et au « créateur » Cronenberg. Ce questionnement existe et enrichit cette œuvre qui n’est, par ailleurs, constituée que de cela : des questionnements. Chaqu

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