Les professionnels du médico-social manifestent pour toucher les 183€ net d’augmentation du Ségur, comme les autres

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Des professionnels et bénéficiaires du secteur médico-social ont manifesté hier, 28 juin, à Lille pour demander que toutes les personnes qu'il emploie bénéficient de la revalorisation salariale du "Ségur de la santé", quelle que soit leur fonction.

Les professionnels du médico-social manifestent pour toucher les 183€ net d’augmentation du Ségur, comme les autres

© IStock

Environ 1 900 personnes selon la préfecture, 5 000 selon les organisateurs, ont battu le pavé à Lille, munis de sifflets et brandissant des pancartes "Ségur = imposture", "Les invisibles", "Crise des métiers de l'humain" ou encore "Ségur, on t'aura à l'usure".

Représentant notamment des associations intervenant dans l'accompagnement des personnes handicapées et dans la protection de l'enfance, les manifestants demandent que les "exclus du Ségur de la santé", comme les agents administratifs ou de maintenance et les chauffeurs, bénéficient de 183 euros nets mensuels d'augmentation, comme leurs collègues soignants ou éducateurs.

Le Ségur a octroyé 183€ net par mois aux personnels des établissements de santé et des Ehpad en 2020

En juillet 2020, le "Ségur de la Santé" avait octroyé 183 euros net par mois d'augmentation aux personnels des établissements de santé et des Ehpad. Une augmentation qui avait ensuite été étendue à d'autres professionnels, comme les travailleurs sociaux.

Selon les organisateurs de la manifestation lilloise, 15 000 professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social en restent aujourd'hui privés.

"Cela fait plus de 18 mois que l'on est mobilisé sur le sujet. Dans notre région où les besoins d'accompagnement médico-sociaux sont importants et où il y a beaucoup d'acteurs, c'est d'autant plus important qu'ils soient rémunérés correctement", souligne-t-on à l'Union régionale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/segur-de-la-sante-moins-doublies-plus-dequite
 

"Certaines personnes de notre équipe comme nos secrétaires, nos comptables, n'ont pas le Ségur et on trouve cela injuste, car elles sont tout autant en contact avec des résidents que nous", estime Chloé Pagnien, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour femmes et familles victimes de violences à Lens. Elle brandissait une pancarte "Restons fier.es de bien faire, l'action sociale est vitale".

Avec AFP

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