Les pouvoirs publics à côté de la plaque

Article Article

MG France veille

Les pouvoirs publics à côté de la plaque

Ce mercredi, le syndicat MG France a rappelé que les médecins généralistes demandaient moins d’administratif, pas moins de temps médical. Une subtilité que ne semblent pas avoir compris les pouvoirs publics, d’après Jacques Battistoni, qui a, lui, des solutions.

Pour Jacques Battistoni, président de MG France, la situation démographique des médecins généralistes est « contrastée ». Dans certaines zones, la situation est tendue, et les pouvoirs publics tentent d’y faire face. Mais pour le syndicat, si le problème est réel, les solutions proposées ne sont pas les bonnes.

Revenons sur les actions et les projets : la création de spécialités médicales et d’un nouveau métier au profil proche du médecin généraliste avec les infirmières de pratique avancée, la vaccination contre la grippe faite par les pharmaciens, la télémédecine. Tout cela pour améliorer l’accès aux soins de premiers recours. Mais pour MG France, il n’y a rien là-dedans qui libère du temps médical.

Sus à l’administratif !

Car c’est le point important et une véritable solution pour contrer la pénurie actuelle de médecins, qui risque de s’aggraver avec le départ en retraite de nombreux MG de la génération du baby boom : leur permettre de voir plus de patients. « Il est important de se libérer des tâches médico-administratives », a insisté Jacques Battistoni au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi.

Solution avancée par le syndicat : des aides à la création de fonctions support. Il pourrait s’agir de secrétariats avancés, capables de gérer l’accueil des patients, mais aussi la prise de rendez-vous chez des spécialistes, la gestion du dossier patient ou la coordination des soins.

MG France invente un nouveau métier

Margot Bayart, vice-présidente de MG France, parle également d’un nouveau métier : celui d’assistant de cabinet médical. Il pourrait avoir un profil variable, et se verrait attribuer des missions auprès du patient : accueil et installation, prise de paramètres (taille, poids, périmètre abdominal etc.). Il serait chargé de préparer le dossier avec tous ces éléments, et pourrait ainsi faire gagner du temps au praticien. Il pourrait même prendre le rôle de manipulateur, en réalisant les ECG, par exemple. Son niveau de compétences pourrait être inférieur à celui des infirmières de pratique avancée. Il serait en quelque sorte l’équivalent de l’aide-soignant hospitalier, en ville.

Jacques Battistoni rappelle au passage que l’article 51 de la Loi de financement de la sécurité sociale 2018 prévoit des financements pour des « expérimentations organisationnelles innovantes du système de santé ». Ça tombe bien !

Retrouvez ci-dessous La Consult’ de Jacques Battistoni par What’s up Doc !

Source:

Jonathan Herchkovitch

Les gros dossiers

+ De gros dossiers