Les médecins gays et leurs patients*

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« Hé Doc, tu serais pas pédé des fois ? » Voici l’exemple d’une question qui n’a jamais été demandée aux médecins interviewés. Mais, sauf exception, les témoignages recueillis sont unanimes : No comment aux patients.

Les médecins gays et leurs patients*

Aucun des médecins ne l’a fait savoir à ses patients, sauf un. « Je faisais un rempla d’une consoeur gynéco et une patiente lesbienne est arrivée en rendez-vous, refusant que je la touche. Du coup, je lui ai dit, pensant qu’elle serait rassurée de l’absence d’idée d’un « profit » pour moi à l’examiner. Finalement, elle s’est laissée examiner. » D., gynéco obs.

Les patients peuvent s’en rendre compte, bien évidemment, ou simplement le supposer sans que cela soit dit. Et bien sûr, comme pour les hétéros, les médecins homos ne sont pas à l’abri de tentatives de séduction de patients de la part du même sexe, bien sûr, tout comme du sexe opposé… Curieux, non ?

Quant à leur propre attitude avec les patients homos, la majorité témoigne du fait qu'ils sont certainement plus à l'aise. Le fait d’être homo soi-même apparaît à certains comme un avantage dans la relation avec un patient homo. Plus facile d’appréhender toutes les questions de la sphère intime, sans crainte de maladresse de jugement ni remarques : « Je vais être un peu plus précis dans mes questions, un peu plus connivent parfois aussi, ce qui amène une relation de franchise et d’honnêteté. » R., spé med.

Source:

*Interviews réalisées aupr`es de 11 jeunes médecins homos, dont 1 « non exclusif », de 26 À 39 ans, soit 9 hommes et 2 femmes, originaires de villes différentes, de promos d’internat de toute la France et exercant aujourd’hui des spé variées (méd G, psy, anesth, réa, gynéco-obs, spémed ou chir).

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