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« VOLER est le mot juste »
Dans un communiqué au vitriol, l’UFMLS fustige une décision prise « sans la présence des représentants des médecins autour de la table ». Selon le syndicat, les pharmaciens « acceptent de voler des actes aux médecins pour sauver des officines », une démarche qualifiée de « médecine au rabais » et de « déshonneur total ».
Une médecine sans médecins ?
Pour l’UFMLS, le transfert d’actes vers les officines relève d’un dangereux bricolage. « Les pharmaciens ne sont pas des médecins, ils n’ont pas été formés à l’interrogatoire, à l’anamnèse, à l’examen et au diagnostic », insiste le syndicat. Le renouvellement d’ordonnances est décrit comme une « vulgarisation fantasmée de la médecine », née dans « la tête des politiques et des corporations aux abois ».
L’argument choc : et si les médecins vendaient des médicaments ?
Les médecins renvoient les pharmaciens à leurs propres contradictions : « Quelle serait leur réaction si les médecins accédaient à la vente de médicaments par simple décision ministérielle ? ». Pour l’UFMLS, ce parallèle souligne l’iniquité d’un accord qui bouleverse la répartition des rôles sans concertation.
La survie des pharmacies… à quel prix ?
Le syndicat ne nie pas les difficultés des officines, mais refuse que leur survie se fasse au détriment de l’intégrité médicale. « La survie des pharmacies ne passe pas par la fabrique d’une médecine au rabais, mais par la réévaluation des actes propres aux pharmaciens », affirme l’UFMLS, accusant les syndicats de pharmaciens d’avoir « participé au casse de la médecine ».