Les étudiants en médecine demandent le report de la R2C d’un an

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À l'instar de la conférence des doyens de médecine, eu égard au contexte actuel, l'association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) demande le report d'un an de la mise en place de la réforme du deuxième cycle des études médicales (R2C). 

Les étudiants en médecine demandent le report de la R2C d’un an

Après la conférence des doyens, c’est au tour de l’association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) de demander le report d’un an de la réforme du deuxième cycle des études en médecine (R2C).

Dans une lettre ouverte à l’intention du ministre de la Santé Olivier Véran, l’ANemf rappelle que le 7 avril dernier, « la Conférence des Doyens des Facultés de Médecine a demandé à votre ministère de reporter la réforme du deuxième cycle des études de médecine d’un an ». Dans un courrier adressé à la ministre de l’Enseignement et de la Recherche, les doyens constatent en effet qu’il leur est impossible de poursuivre la mise en place de la R2C qui doit aboutir à la suppression, entre autres, des examens classants nationaux (ECNi), au moment où nombre de médecins sont mobilisés dans leurs lutte contre le Covid-19 : "Comment réussir à achever la préparation de la réforme qui nécessite de produire de nouveaux référentiels d'enseignements avec des enseignants qui sont, notamment dans le Grand Est et le Nord, en train de soigner les malades du Covid ? Les universités et les facultés sont fermées, les personnels sont confinés. Dans ces conditions, les scolarités ne sont pas capables d'anticiper la mise en place de la réforme pour l'année prochaine », explique dans cette lettre Patrice Diot, président de la conférence des doyens. 

Retard de publication des textes réglementaires

L’Anemf ne dit pas autre chose dans sa lettre ouverte, en soulignant le retard pris par les pouvoirs publics dans la publication des textes réglementaires : « Aujourd’hui, les étudiants déplorent le manque de préparation de leurs facultés et l’absence des textes réglementaires nécessaires pour aboutir à la mise en place de la réforme du deuxième cycle en 2020. » L’Anemf en profite pour avancer ses revendications : « investissement financier du Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre de la réforme du deuxième cycle pour permettre, notamment, le recrutement de postes hospitalo-universitaires et le déploiement, dans l’ensemble des facultés de médecine, de moyens de simulation », élaboration d’un calendrier local de mise en place de la R2C, « formation des enseignants à la supervision clinique, à la mise en place d’ECOS et aux nouvelles modalités docimologiques »… Les représentants de l’Anemf en profitent également pour rappeler les promesses faites par l’ex ministre de la Santé Agnès Buzyn et réitérées par Olivier Véran sur le « statut et la rémunération de l’étudiant hospitalier ». 
 

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