Les chiens renifleurs, une alternative aux tests PCR qui sent bon

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C’est ce qui s’appelle avoir du nez ! D’après l’étude Salicov AP-HP, les chiens renifleurs pourraient représenter une alternative « prometteuse » aux tests RT-PCR. Cela, sans jamais avoir rencontré le malade.

Les chiens renifleurs, une alternative aux tests PCR qui sent bon

Covid rime avec perte de l'odorat ? Heureusement, pas pour tout le monde ! Selon l’AP-HP, recourir à des chiens renifleurs plutôt qu’à des test PCR se révèlerait être une solution potentiellement viable. « Dans le cadre de l’étude Salicov AP-HP, l’évaluation de la technique de dépistage de la COVID-19 grâce aux capacités olfactives du chien donne des résultats très prometteurs », note le groupe dans un communiqué.

C’est il y a quelques semaines que cette étude initiée par l’École nationale vétérinaire d’Alfort, et soutenue par le ministère de l’agriculture, l’APHP, la Région et l’ARS Ile-de-France, a été lancée. Son objectif revendiqué ? « Comparer deux méthodes de dépistage de la COVID-19 : test RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé (test de référence) et test olfactif canin ».

Une piste de recherche qui s’est traduite par une enquête inédite. « Du 16 mars 2021 au 09 avril 2021, 335 personnes [sont] venues se faire dépister dans les centres de dépistage Covisan AP-HP de l’Hôtel-Dieu et de la mairie du 14ème arrondissement de Paris », explique l’APHP. Un passage qui les a visiblement fait quelque peu suer puisqu’à cette occasion un prélèvement de leur sueur axillaire a été effectué.

Compresses imbibées dans « cône d’olfaction » spécial canidé renifleur, deux chiens au minimum - sur les neuf participants à l’étude - étaient alors chargés d’analyser les échantillons disposés en ligne. À noter que les chiens n’ont jamais « été en contact avec les volontaires » et que l’analyse ne « dure qu’une fraction de seconde par prélèvement ».

Un exercice réalisé en aveugle par rapport aux résultats des tests PCR durant lesquels les chiens dressés ont révélé tout leur talent. « Sur 335 personnes testées, 109 sont positives en RT-PCR nasopharayngée (test de référence). La sensibilité du test olfactif canin est de 97% (Intervalle de confiance 95% : 92-99) et la spécificité de 91% (IdC95% : 87-95) », détaille l’AP-HP.

Des « résultats prometteurs » qui permettraient, selon l’AP-HP, de confirmer « scientifiquement la capacité des chiens à détecter une signature olfactive de la COVID-19 ». « Une implémentation de cette approche diagnostique pourrait être envisagée en vue de cibler les personnes devant bénéficier d’un dépistage virologique et de faciliter le dépistage de masse du fait de la rapidité de réponse des chiens. », poursuit l’AP-HP. Cela, sans oublier qu’une boule de poils pourrait sans doute décrisper vos patients devenus frileux à l’idée de se faire embrocher le nez.

Source:

AP-HP - Une avancée dans la recherche sur le dépistage de la COVID-19 

 

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