Le tourisme vaccinal, nouvel eldorado ?

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Voyager pour se faire vacciner. Face aux retards ou restrictions des campagnes mises en place dans leurs pays, certains n’hésitent pas à aller chercher la précieuse dose à l’étranger. On appelle ça le tourisme vaccinal.

Le tourisme vaccinal, nouvel eldorado ?

Margarita, sable blanc et vaccin. Le tourisme vaccinal semble en plein essor, au point d'en devenir un argument de vente. En Inde, une agence de voyage propose un séjour à New York de 4 jours avec supplément vaccin pour la modique somme de 2 000 dollars.

Plus extravagant, la conciergerie britannique Knightsbridge a mis en place des packages de voyages pour 45 000 dollars à destination de Dubaï. « Nous sommes les pionniers de ce tourisme vaccinal de luxe. Vous partez quelques semaines dans une villa au soleil. Puis vous avez vos deux injections, votre certificat et vous pouvez repartir », explique son fondateur Stuart McNeil dans les colonnes du Telegraph.

A Cuba, les autorités invitent elles-mêmes à venir profiter des joies de l’île, et pourquoi pas d’une injection par la même occasion.
 
Évidemment, cette pratique pose des problèmes, notamment d’un point de vue éthique : le vaccin devient-il un produit de luxe qu’on ne peut se procurer que si l’on est aisé ?
 
Et quid de la perturbation des campagnes vaccinales ? C’est le cas notamment aux Etats-Unis, où chaque Etat dispose de sa propre politique en termes de priorisation de certains publics, induisant des mouvements de population dans le but de se faire vacciner.

Selon les informations du Guardian, la Floride par exemple, qui vaccinait jusqu’à très récemment tous les plus de 65 ans, a vu 50 000 non résidants (venant parfois du Canada, du Brésil ou encore de l’Argentine) pour leur dose. Face à ce problème, l’Etat a modifié sa réglementation, il faut désormais prouver sa qualité de résident, pièce d’identité ou factures à l’appui.
 
 

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