Le ministre de la Santé du Kirghizstan aurait commandé 2 millions de vaccins Covid en trop… pour s’enrichir

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Le ministre de la Santé du Kirghizstan, qui s’était illustré en promouvant une décoction à base de plante toxique pour combattre le Covid, a été arrêté pour des soupçons de corruption liés à une commande de vaccins contre le coronavirus.

Le ministre de la Santé du Kirghizstan aurait commandé 2 millions de vaccins Covid en trop… pour s’enrichir

Le ministre Alimkadyr Beïchenaliïev "se trouve dans une prison du Comité de la sécurité nationale dans l'attente de son procès", a déclaré ce matin à l'AFP un porte-parole du Parquet du pays. Pour votre gouverne, le Kirghizistan est un pays d'Asie centrale, situé entre le Khazakstan et la Chine, voilà maintenant vous savez.

Jeudi, les autorités avaient annoncé qu’Alimkadyr Beïchenaliïev était soupçonné d'être impliqué dans la commande d'un surplus de deux millions de doses de vaccin contre le Covid par rapport aux besoins du pays et dont les bénéfices ont été "transférés sur des comptes à l'étranger".

Selon le Parquet, le préjudice pour les finances publiques s'élève à quelque 1,5 milliard de soms (environ 17,5 millions d'euros).

Une vidéo publiée jeudi par les autorités montrait des membres des services de sécurité pénétrant dans les locaux du ministère de la Santé, puis menottant Alimkadyr Beïchenaliïev dans son bureau.

Alimkadyr Beïchenalïïev préconisait une plante toxique comme remède miracle du Covid

Quelques heures à peine avant son arrestation, le ministre était apparu en public jeudi matin au côté du président Sadyr Japarov.

Alimkadyr Beïchenaliïev a fait parler de lui l'an dernier en préconisant la racine d'une plante, l'aconit, connue pour être très toxique pour l'homme, en tant que supposé remède miracle contre le Covid-19, en pleine vague de contaminations.

L'OMS avait critiqué la promotion faite par les autorités de cette racine.

Alimkadyr Beïchenaliïev est perçu comme un allié du président Japarov et son arrestation risque d'alimenter des rumeurs de lutte d'influence au sommet de l'Etat.

Le ministre de la Santé était sous pression depuis plusieurs semaines. Le mois dernier, ses adjoints l'ont appelé à démissionner en l'accusant de harceler des employés du ministère, y compris sexuellement.

Alimkadyr Beïchenaliïev a nié en bloc ces incriminations et accusé les services de sécurité de chercher à le faire tomber.

Avec AFP

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