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Ella Spencer refuse qu'elle et son mari, un brillant professeur émérite de littérature américaine aujourd'hui atteint d'Alzheimer, finissent leurs jours en maison de retraite sans reprendre la route de leurs vacances et de leurs souvenirs une dernière fois... Du classique en ce début d'année, mais après les fêtes mieux vaut un film facile à digérer !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Paolo Virzi ne semble ressentir ni gêne ni peur à l'idée que l'on puisse dire d'un metteur en scène, et particulièrement de lui, qu'il refait toujours le même film. Le très réussi Folles de joie reposait déjà sur le même dispositif : un duo cherchant à fuir sa maladie taille la route, autant pour se perdre que pour se retrouver. Même dispositif émotionnel ultra-efficace, même priorité donnée aux dialogues, même histoire touchante de simplicité... et même équilibre entre un personnage haut en couleurs cherchant à cacher sa souffrance par une logorrhée - Helen Mirren est la digne héritière de Valeria Bruni Tedeschi - et son partenaire, moins solaire et plus discret - Donald Sutherland réussit vraiment à nous surprendre tant il "incarne" son Alzheimer.
C'est probablement parce que l'on a déjà vu, et apprécié, son film précédent que Virzi nous déçoit cette fois-ci. On aurait pu s'attendre à ce que son passage de l'autre côté de l'Atlantique lui donne l'envie de nous surprendre, de se mettre en danger. Or tout, dans ses choix de mise en scène comme dans la progression d'un scénario finalement très attendu, minimise la prise de risque. Il fait confiance, peut-être trop, à ses acteurs pour porter le film.
Nous aurions aimé, pour commencer l'année, être moins injustes, d'autant que le film reste sincère et touchant. Nous espérons cependant que la majorité d'entre vous, qui n'a pas vu Folles de joie, se laissera emporter par cette histoire de fin de cycle et d'indestructibilité de l'amour. Et aura envie de découvrir, après cela, Folles de joie....
Source:
Guillaume de la Chapelle