
« Un p’tit truc en plus », film réalisé par Artus.
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Le petit miracle que constitue le nouveau film d’Artus va bien au-delà de son simple succès.
Il est frappant de constater à quel point ce film au scénario souvent banal, parfois bancal, dont le rythme inégal est par trop souvent relancé au moyen d’un basique comique de répétition, réussit néanmoins à impacter durablement. Ce p’tit truc en plus, c’est aussi celui d’Artus, qui semble avoir intégré ses propres limites et s’en être servi pour laisser la part belle voire céder la direction à sa belle troupe d’acteurs « atypiques ».
« L'intention d'Artus le réalisateur : l'illustration du nécessaire chamboulement que constitue et entraîne un processus de réelle inclusion »
En résulte l’impression d’un constant squattage du film par ses interprètes comme ses personnages hauts en couleur. Ils ne se contentent pas de capter la lumière et réussir à la garder : en finissant par imposer à la mécanique bien huilée, au classicisme linéaire, un aspect joyeusement foutraque à la va-comme-je-te-pousse, ils se font les vecteurs émotionnels de ce qui semble être l’intention première du réalisateur.
C'est à dire, l’illustration du nécessaire chamboulement que constitue et entraîne un processus de réelle inclusion, bien plus basé sur la compréhension réciproque et la mutualisation d’expériences que sur des procédures d’adaptation, à fortiori des préceptes éducatifs. En cela, la scène du tribunal et surtout l’épilogue constituent bien plus qu’un happy end ou une morale.