Faut-il avoir peur de notre retraite ?

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Notre système de retraite solidaire est mis À mal par la sortie de scène des papy-boomers alors même que le remplacement par les actifs ne suffit pas. L’heure est donc au régime… des régimes ! Éclairage sur ce qui nous attend…

Faut-il avoir peur de notre retraite ?

L'ÂGE DE LA RETRAITE, POUR NOUS ?

Pour les praticiens hospitaliers et les universitaires, c’est 65 ans.

Cette limite peut être prolongée jusqu’à 36 mois de plus ou être abaissée d’une année par enfant à charge (max 3 ans). Pour les libéraux, l’âge est de 67 ans pour une retraite à taux plein.

TOUS CONCERNÉS PAR LES RÉFORMES ?

Oui ! Libéral, PH, PU-PH, MCU-PH, AHU… Bref pas d’esclandre, tout le monde est affecté mais de façons différentes.

Seulement, à l’instant où l’on décide de s’engager professionnellement, la problématique des retraites est loin d’être capitale. Pourtant…Pourtant il faut avoir conscience des différences.

Les PH bénéficient d’un régime complémentaire avantageux, l’IRCANTEC, qui actuellement permet de recevoir une retraite conséquente, bien au-delà des cotisations versées. Cependant, gare aux changements en cours : augmentation de l’assiette de cotisation + majoration de la valeur des points de cotisations =diminution des rémunérations futures. Du côté des ”U”, jusqu’ici pénalisés par une cotisation qui ne prenait en compte qu’une partie de leur salaire, eux aussi bénéficient dorénavant de l’IRCANTEC et peuvent toujours cotiser à des organismes facultatifs, comme les autres. Pour les libéraux enfin, ou ceux d’entre nous qui ont une activité libérale hospitalière, c’est la CARMF qui gère tout à la fois : retraite de base, complémentaire et même une prévoyance obligatoire ! Le retour surcotisations n’est donc pas du même ordre… Et le projet de loi sur les retraites en cours prévoit que l’État nomme le directeur de cette caisse, limitant ainsi son autonomie…

Pour notre retraite, si l’anticipation est requise, la prudence est de mise !

 

QUE FAIRE ? ANTICIPER !

Si choisir son métier en fonction de sa retraite paraît peu approprié, il convient en revanche d’être prudent et de ne pas compter sur des systèmes en lutte pour leur survie.

Anticiper paraît donc la moindre des choses et ça commence concrètement par la constitution d’un complément de retraite, à planifier dès 35-40 ans, pour compenser la perte importante de revenus qui risque de nous arriver. Côté pro, il peut s’agir de l’acquisition de son local professionnel, de la mise en place d’épargne collective retraite (PEI–PERCOI), d’épargne retraite individuelle (contrats Madelin, PERP).Et côté perso, place aux investissements immobiliers locatifs (ex : Duflot – sous certaines conditions), aux livrets A, livrets développement durable, contrats d’assurance vie et autres plans d’épargne en actions....

 

LE CONSEIL

Pour notre retraite, si l’anticipation est requise, la prudence est de mise !

Donc, il faut se saisir réellement de la question dès l’installation ou la prise de fonctions, et préférer :

• du long terme plutôt que de la rentabilité à court terme ;

• ne pas mettre ses œufs dans le même panier en diversifiant ses supports.

Et comme on ne s’improvise pas financier, mieux vaut en parler à un professionnel des assurances qui pourra nous renseigner.

 

Breaking News

86 % des cadres et professions libérales sont inquiets pour leur retraite (enquête de l’institut CSA par Internet les 28 et 29 mai 2013 auprès d’un échantillon de 1 029 personnes âgées de 18 ans et plus)

45 % des indépendants possèdent un contrat Madelin

Le taux moyen de remplacement (montant de la pension de retraite vs montant des derniers BNC) est d’environ 35 % à 45 % pour les médecins libéraux.

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