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Un paysage informationnel éclaté et peu lisible
Les auteurs dressent un constat sans appel : malgré des outils comme le site santé.fr, « l’offre d’information est dispersée, redondante, parfois contradictoire ». Ils regrettent un manque de lisibilité pour les patients comme pour les professionnels, notamment en situation de crise sanitaire.
La prolifération d’informations hétérogènes nuit à la cohérence du message médical : « Aucun acteur n’a aujourd’hui ni les moyens, ni la mission explicite de produire une information de référence, validée, publique, continue et structurée. »
https://www.calameo.com/whatsupdoc-lemag/read/005846154fdabc79446f6
Désinformation et défiance : un risque sanitaire
Dans un contexte où les fake news prolifèrent et où la confiance envers les institutions recule, la tribune rappelle que « l’absence d’un acteur public clairement identifié crée un vide ». Un vide comblé par des voix parfois peu qualifiées, mais très audibles sur les réseaux sociaux. « Ce déséquilibre nourrit les rumeurs, la confusion, la défiance, et la perte d’opportunités de prévention et de soins. »
Une proposition concrète : un service public de l’information
Les signataires plaident pour un portail unique, « accessible à tous, structuré, actualisé et garantissant la qualité scientifique des contenus ». Il s’agirait d’un service public de l’information en santé, indépendant des logiques commerciales ou militantes, et piloté par une instance scientifique à la légitimité incontestable.
Ils insistent sur le fait que ce projet ne doit pas être purement technique, mais incarner une volonté politique forte, au même titre que la Haute Autorité de santé ou Santé publique France : « Ce portail ne pourra voir le jour qu’à la condition que les autorités politiques s’en emparent. »
https://www.calameo.com/whatsupdoc-lemag/read/00584615411e68ad5cf5c
Former, structurer, accompagner
Enfin, les auteurs soulignent que l’enjeu dépasse la simple mise en ligne de contenus : « L’information doit être compréhensible, contextualisée, et accompagner les changements de comportements. » Ils proposent que ce futur portail travaille de concert avec les professionnels de santé, les médias et les patients, afin de devenir une référence utile et crédible, capable de concurrencer les discours les plus viraux.
La tribune constitue un appel à la responsabilité collective : « La qualité de notre démocratie sanitaire dépend de la capacité des citoyens à comprendre, à discuter et à s’approprier les connaissances. »
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