"Ce n'est pas à l'OMS de dire qui possède ou gère ces plateformes", a souligné le docteur Michael Ryan, responsable des situations d'urgence, quand on l'a interrogé sur le rachat de Twitter par l'homme le plus riche du monde.
"Mais quand quelqu'un se retrouve dans la position (...) d'avoir autant d'influence potentielle sur la manière dont l'information est partagée (...), il assume une énorme responsabilité et nous souhaitons bonne chance à M. Musk dans sa quête d'améliorer l'information que nous recevons tous", a ajouté Michael Ryan, lors d'un point de presse à Genève.
Il a aussi souligné que l'OMS travaillait avec tous les réseaux sociaux pour lutter contre ce que l'organisation onusienne a surnommé "l'infodémie", à savoir l'épidémie de mésinformation ou de désinformation sur un grand nombre de sujets qui la préoccupent, à commencer par la pandémie de Covid-19.
Sa collègue, la docteure Kate O'Brien, chargée des vaccins à l'OMS, a été plus directe : "Des gens meurent à cause de la mésinformation ou de mauvaises informations diffusées intentionnellement".
Elon Musk a promis, encore plus de liberté sur Twitter
"Ce n'est pas juste une question de bavarder sur un réseau social, cela a un impact sur ce que font les gens, sur ce qu'ils décident de faire pour eux-mêmes, pour leurs enfants, pour leur famille", a souligné Kate O'Brien, qui a dû se battre pour convaincre que les vaccins anti-Covid étaient sûrs et sauvaient des vies.
Elon Musk a promis plus de liberté sur Twitter, suscitant des craintes que le réseau social ne jette aux orties les moyens mis en œuvre pour tenter de limiter les contenus les plus toxiques.
"La liberté d'expression est le socle d'une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus", a dit Elon Musk, cité lundi dans le communiqué de Twitter annonçant son rachat pour 44 milliards de dollars.
Elon Musk a reconnu toutefois qu'il y avait des limites imposées par la loi.
Avec AFP