Des réseaux de soins spécial gays ?!?*

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Un sujet qui appelle parfois des réponses passionnées et, en tous les cas, qui fait débat dans la communauté !

Des réseaux de soins spécial gays ?!?*

C’est une minorité qui s’oppose à cette idée avec un argument clair :
« NON, surtout pas ! C’est une forme de communautarisme
comme celaa pu se développer avec certainesethnies. Je ne veux pas ça pourles gays. » C. spé med.

Mais d’autres nous disent : « OUI, ça peut être utile ». Plus facile pour la verbalisation des patients, plus facile pour certaines spécificités liées aux pratiques sexuelles, plus facile pour la relation, surtout, avec les jeunes.
« Pas pour se ghettoïser mais il y a des pratiques propres à notre sexualité que les médecins en général connaissent mal. » D., gynéco obs. « Parce que malheureusement, je ne sais pas si c’est de l’homophobie, mais si tu commences à raconter aux médecins ce que tu fais avec ton ou tes partenaire(s) sexuel(s), c’est assez inconcevable pour eux. » F., med gé.
« Dans la relation médicale, s’il y a des choses cachées, ça peut être source d’erreur. Donc le lien de confiance est important. » S., chir.

Mais pour la majorité, il ne s’agit pas de « réseaux gays » mais « pour les gays » ! « Je pense que des réseauxde soins pour les patients gays sontutiles, mais il n’est pas nécessaire queles médecins soient gays ! Je trouveraismême ça grave, malsain, qu’un médecindoive être gay pour s’occuper de patientsgays. » T., spé med.

Et quand il faut soi-même se faire examiner alors qu’on est médecin gay, comment cela se passe-t-il ?

Pour la majorité, cela ne change en rien leur rapport aux médecins. Il est toujours difficile d’être patient quand on est médecin, que l’on soit hétéro ou homo ne fait aucune différence.
Mais là encore, tous ne l’ont pas exprimé : « Même mon médecin traitant n’est pas au courant et je préférerais pourtant avoir un MT au courant. » P. med gé.
Certains ont spécifiquement cherché à avoir un médecin gay. « Quand j’étais jeune, j’avais un vécu de honte, de gêne et j’étais inquiet qu’un médecin hétéro ne comprenne pas forcément. » M. anesth réa.

Source:

*Interviews réalisées aupr`es de 11 jeunes médecins homos, dont 1 « non exclusif », de 26 À 39 ans, soit 9 hommes et 2 femmes, originaires de villes différentes, de promos d’internat de toute la France et exercant aujourd’hui des spé variées (méd G, psy, anesth, réa, gynéco-obs, spémed ou chir).

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